Une partie de plaisir [Partie 1/2]

D'après Elysa, il n'y avait pas de raison de se creuser plus la tête au sujet de cet inconnu. Ce ne devait simplement être qu'un bandit qui devait à la société le rang de voleur qu'on lui avait affecté. Alors, Haru ne chercha pas plus longtemps à comprendre. Il était tout étonné du fait qu'elle non plus ne sâche pas comment Chester avait été capable de faire ce qu'il venait de faire à cet inconnu.

"C'est vrai ? Ah..."

Haru se disait qu'il irait alors demander directement au principal concerné, une fois qu'il le reverrait.

"Oui, j'ai eu chaud...Heureusement que Chester était dans les environs, je ne sais pas ce qu'il serait arrivé sinon. Je pensais qu'il était avec toi.

Et c'est à ce moment-là que surgit de derrière son patron, qui s'empressa de lui inspecter la gorge instinctivement.

"Ah ! Doucement, tu me fais mal !"

Il observa attentivement toute éventuelle trace de blessure, puis le lâcha lorsqu'il ne vit rien de particulier. Haru reprit un peu son souffle, puis profita de sa présence pour lui témoigner sa reconnaissance.

"N-non, ça va...Merci de m'avoir tiré de là, j'ai cru qu'il n'allait pas me lâcher."

Haru écouta avec attention les réponses à ses questions concernant le comportement ainsi que la probable motivation du brigand.

"Euh...C'est ce qu'a aussi dit l'inconnu tout à l'heure, je crois que ces vêtements font un peu trop classes pour quelqu'un comme moi."

Il n'était pas sûr de prendre ces habits, certes il les aimait bien mais il avait peur de se faire à nouveau agresser pour un rien à cause de ça. Ne sachant que faire, Haru se dit qu'il verrait bien et qu'il aviserait au dernier moment. Lorsqu'il vit Chester s'approcher un peu plus de lui pour le regarder sous toutes les coutures, le jeune homme s'interrogea sur ce qu'il faisait. Ce n'est qu'en lui révèlant la raison de cette petite inspection qu'il comprit et dit tout intrigué.

"Ah bon ?"

Chester dit par la suite qu'il avait simplement dû se tromper, car en effet, Haru voyait mal comment il aurait été possible qu'il lui rappelle un noble alors que lui n'en est absolument pas un.

"Oh, oui...Sûrement..."

Il profita de cet instant pour lui demander quelques explications sur ce qu'il avait vu tout à l'heure.

"D-dis...C'était quoi ce...enfin, le...l'espèce de tour que tu as joué à ce brigand ? Il avait l'air...possédé. Est-ce que c'est un don où est-ce l'esprit démoniaque qui t'a aidé à...? Enfin, je veux dire...Tu es toujours en contact avec cette...créature de l'autre soir ?"

Cela faisait presque froid dans le dos de penser qu'il pourrait intéragir avec l'aide d'un esprit démoniaque, car même s'il semblait être expérimenté sur le sujet, Haru ne pouvait s'empêcher de se demander si cela n'était tout de même pas risqué. Pas le temps de réfléchir que Chester l'amena gentiment de nouveau à sa cabine pour qu'il essaie ce qu'il avait pris la peine de lui chercher.

"Oh, Ok, d'accord."

De retour dans sa cabine, Haru jeta un oeil à ce que lui avait choisit son bon patron, puis ôta ses habits et se saisit de quelques articles qu'il commença à mettre. D'abord, il enfila le pantalon trois-quarts rayé bleu et noir, puis la chemise blanche avec le petit sucre d'orge en écusson. Pensant alors que Chester ne devait pas être loin, le jeune homme en profita pour lui demander quelque chose.

"Au fait, la créature, euh... Elle t'as dis quelque chose sur moi...?

Subitement, Haru remarqua dans le miroir que quelque chose clochait avec sa chemise. A peine avait-il passé un bouton dans la première ouverture du bas de sa chemise qu'il semblait avoir fait une erreur. Et pour cause, il venait de la mettre à l'envers ! Haru scruta les coutures qui ressortaient de partout, celles d'une chemise un peu mal mise avec en plus de cela le col relevé. On pouvait dire qu'il était vraiment débutant.

*Elles sont bizarres les chemises ici, déjà que je n'en porte jamais d'habitude...*

En entendant Haru se poser des questions sur ce qu'il venait de faire à l'homme, le chef se tourna vers lui et dit, tout en restant dans le mensonge.

"C'est une illusion que j'ai mise au point grace à mes connaissances occultes, elle est assez forte pour perturber le système nerveux de la personne qui la subit. La "créature" dont tu parles elle, a bien d'autres capacités spécifiques. La possession, la télékinésie, la métamorphose temporaire...Mais elle peut aussi s'introduire dans les rêves d'autres personnes, leur provoquer des cauchemars où tout simplement pour venir les observer, où lire dans leur pensées lorsqu'un lien assez fort est établi à l'insu de la cible. Elle peut même éventuellement procurer d'agréables songes, où rêves si tu préfère, mais cela necessite qu'elle choisisse une apparence particulièrement plaisante au rêveur. Elle peut alors en tirer profit et voler de l'énergie à sa victime. Même si dans la majorité des cas, le cauchemar est le domaine où elle opère le plus.

Dès son retour, la jeune apprentie fut ravie de le revoir sans aucune blessure, le patron la regarda en souriant légèrement.

"Bien sûr, je m'en sors toujours sans blessure."

Il s'était ensuite penché pour lui faire un bisou en guise de remerciement, lorsqu'il se retrouva comme figé dans le temps près de la joue d'Elysa. Il ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait, il ne pouvait plus bouger mais pouvait encore penser. Alors, il pensa.

*Mh ? Comment se fait-il que je sois bloqué ?*

Il essaya de se tirer vers l'arrière pour pouvoir bouger à nouveau, mais rien y faisait, c'était quelque chose auquel il ne pouvait rien faire, même pour un démon comme lui. Bloqué sur la joue d'Elysa, il se disait qu'elle devait en avoir marre de cette situation, seulement, il avait beau tout tenter, rien ne bougeait. Ce qui lui semblait être une minute plus tard, Chester fut enfin débloqué et Elysa s'excusa de ce qu'elle venait de lui faire subir sous le coup de l'émotion. C'était un bien curieux pouvoir qu'elle avait, mais cela pouvait s'avérer sûrement très utile. En revanche, il avait tellement voulu tirer pour se défaire de là que lorsque le sort cessa, le patron perdit son équilibre et tomba à quatre pattes par terre, avec la pauvre Elysa en dessous de lui qui devait le supporter, le nez malencontreusement arrivé au niveau de la poitrine galbée de la demoiselle. Chester se releva tout de suite, en s'excusant pour la gêne occasionnée et l'aida à se relever.

"Pardon ! J'ai perdu l'équilibre, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs."

Alors, la demoiselle lui expliqua par la suite que c'était de sa faute. Ce à quoi le démon répondit en se frottant la tête.

"Ah, ce n'est rien."

Chester hocha ensuite la tête.

"Oui, je lui ai tout mis dans sa cabine."

Ensuite, Elysa lui fit par d'une bien curieuse demande puisqu'il s'agissait de savoir son avis sur une robe qu'elle avait vue.Elle avait tellement peur de leur faire honte à la grande représentation que la demoiselle avait pris la peine de se choisir une tenue spéciale à cette occasion. Chester jeta un coup d'oeil de haut en bas à la robe posée sur Elysa, il resta pensif pendant une bonne minute puis reprit la parole en la regardant.

"Très belle, j'aime beaucoup. Elle met bien tes atouts en valeurs et ce n'est ni trop ni pas assez pour te présenter au château. Je pense que tu devrais la garder."

Il avait l'air plutôt ravi qu'Elysa daigne enfin se montrer un peu plus féminine dans ses choix vestimentaire. Après tout, ils étaient au bon endroit pour ça. Chester commença alors à trouver le temps long entre le moment où il avait envoyé son assistant en cabine et le moment présent dans lequel il avait un peu échangé avec Elysa. Il fronça les sourcils et dit.

"Il en met du temps, c'est à se demander s'il ne s'est pas trompé de cabine. Je vais aller voir ce qu'il se passe."

Chester alla donc en direction des cabines juste à côté, puis tira un peu un coin du rideau pour voir ce qu'il en était. Il l'entendit lui poser une question au sujet de la créature dont il avait décidément eut peur, mais ne dit rien. Du moins, pour le moment. Il tira donc le rideau et regarda à l'intérieur.

"Tu en mets un temps, dis donc. Tu es sûr que ça va...Uh...Je vois où est le problème... Tu l'as mise à l'envers ! Ha ha !"

Chester dû se retenir de rire pour ne pas le vexer, il faisait vraiment pitié avec toutes ces grosses coutures ainsi que l'étiquette qui ressortait, face au miroir qui s'arrêtait au niveau du buste. Il ravala son rire et rentra dans la cabine à son tour, en fermant le rideau derrière lui.

"Bouges pas, je vais arranger ça."

Le chef s'approcha un peu plus de lui puis passa ses mains devant le garçon pour déboutonner le pauvre bouton qui se battait en duel avec le tissus de la chemise. Il tira ensuite le col d'un côté pour la faire glisser jusqu'à ce qu'elle soit complètement retirée. Le patron recula un peu,secoua l'habit avant de le retourner à l'endroit, puis se rapprocha de nouveau près du jeune homme pour lui enfiler par les manches. Le démon jeta furtivement un coup d'oeil au miroir, puis dit, un sourire en coin très discret et en regardant ce qu'il faisait.

"...J'ai bien fais de te prendre une taille au dessus, je pense qu'il était temps que tu aies de nouveaux vêtements."

Le démon s'arrêta de bouger, il posa alors une main en dessous de son épaule, tandis que l'autre restait sur le dessus de l'autre. Il dirigea son regard droit dans le miroir, en fixant le jeune homme pour lui dire.

"Je pense qu'en temps normal, il serait bon pour toi de ne rien savoir. Mais...Ce serait un peu sadique de te laisser sans réponses... Retsehc garde toujours un oeil sur ce qui l'interpelle. Souvent, je l'entends me supplier de te ramener à lui à l'aube de mon sommeil..."

La main située sous l'épaule droite du jeune homme remonta lentement jusqu'à sa gorge, comme pour longer celle-ci de haut en bas et la voix du démon paraissait plus lente.

"Pour la chaleur de cette gorge par où passe le souffle qui te permet de rester en vie..."

La main quitta sa gorge pour glisser vers le creux de sa clavicule. Elle passa sous la chemise défaite de son "assistant", longeant son pectoral gauche pour aller pointer l'endroit où se trouvait normalement le coeur.

"Pour la pureté de cette âme si désirable qu'il vaudrait mieux se cacher de lui pendant des siècles et éviter de se faire dévorer...Pour une simple petite chose éphémère et vulnérable, pourtant vitale, juste...ici."

A cette proximité, le démon aurait facilement pu lui arracher le coeur d'un simple mouvement s'il n'étais pas prié de ne rien faire de mal à ce pauvre garçon. Si cela n'avait pas été le cas, l'aurait-il fait ? C'était une question qui restait en suspens dans la tête de l'incube, qui se disait qu'il vallait mieux mettre ses instincts de côté pour le moment. Ses yeux se posèrent ensuite sur l'arrière du crâne du jeune homme devant son nez, cette fine chevelure blanche immaculée attira le front du démon qui se posa seulement à quelques cheveux près de celle-ci. Elle sentait toujours la fleur de cerisier mélangée à une odeur de chair humaine. Une empreinte olfactive facilement reconnaissable à laquelle il avait finit par s'habituer, même si au début elle avait plus tendance à lui prendre à la tête. La tête légèrement penchée vers le bas, Chester ferma les yeux. Ne pouvoir rien faire alors qu'il avait tout entre les mains le rendait malade...

"Affolé par la trace alléchante du moindre de tes passages chaque fois que tu traverse le seuil de la porte de ta chambre...Il en pense tant, voir même plus...Mais il est bien plus avisé de taire ce qu'il reste de ses paroles."

Le pseudo patron de cirque rouvrit les yeux et releva sa tête. Il retira sa main et à la place, ajusta son col de chemise comme si c'était tout à fait normal d'agir ainsi.

"Je ne peux retenir un esprit qui me dépasse jour et nuit, mais je fais de mon mieux pour essayer de limiter ses actions au maximum. De toute façon, tu n'as à priori pas à t'en faire grâce au texte accroché au dessus de ta tête de lit. Il est assez fort pour empêcher n'importe quelle entité mal intentionnée de venir troubler ton repos. Quand à moi, tu te doutes bien que je ne cèderais pas à l'insistance de ses envies, je ne suis pas là pour ça."

Ce que disait le démon était très vrai, mais mine de rien tout ce qu'il venait de dire semblait avoir un sens caché. En effet, s'il venait de lui donner l'exemple de ce qu'un esprit démoniaque pouvait penser où vouloir, il venait sans doute aussi de lui passer un message. Pour une fois, il avait été libre d'extérioriser ce qu'il avait dans le crâne devant sa petite marionnette sans qu'elle ne parte en courant, ce qui avait été rendu possible en faisant croire que la créature, Retsehc comme il l'applelait était un être bien distinct de lui. Alors qu'en fait, ce n'était que le verlan de son nom. Ce court temps de réponses sembla avoir un peu plus libéré la pression que ressentait l'incube aux cheveux verts. Celui-ci s'en retourna au rideau pour le laisser tranquille et dit en rabatant le long rectangle de tissu ondulé à annaux.

"Je te laisses faire, on t'attends de l'autre côté."

Chester marcha quelques pas plus loin, là où se trouvait Elysa et dit en s'adossant contre le mur en diagonale de la cabine.

"Cette petite andouille mets ses habits à l'envers, tu vas devoir lui apprendre à corriger cette erreur. Je n'ai pas envie de voir un clown débraillé à notre grand spectacle."

Elysa hocha la tête en signe d'approbation lorsqu'il lui posa une question, puis lorsqu'il dit qu'il pensait que le patron était avec elle, et qu'il avait eu chaud sans lui, la miss prit la parole.

"Il était avec moi, sauf qu'il m'a envoyé remplir une mission de la plus haute importance. Il a dû sentir que tu avais un problème"

Disant ces mots naturellement, Elysa pensait vraiment que la recherche de cette robe pour son employée était quelque chose d'important, car si elle ne l'avait pas, comment pouvait-elle faire son numéro correctement ? Ce demandant s'il comprendraitle problème si elle le lui expliquait, elle n'eut pas vraiment le temps d'en dire plus là-dessus, car les événements s'enchaînèrent, et Elysa était plutôt soulagée que son patron lui fasse bien comprendre qu'il allait bien. C'est par la suite, qu'il leur expliqua ce que son ami le démon était capable de faire, ce qui n'étonna qu'à moitié la demoiselle.

"Oh, eh bien, il est puissant ! En tout cas, il a pas besoin de créer de mauvais rêves chez moi, j'en fais déjà assez toute seule. J'espère qu'avec tous ses pouvoirs, qu'il ne vous empêche pas de dormir"

Elysa rentrait dans son jeu, trouvant que c'était une bonne idée de continuer de faire croire à Haru qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre, ce qui permettrait de continuer à garder caché le secret du patron. Lorsque ce dernier fut enfin défigé, il lui tomba dessus, ce qui fait qu'elle ce retrouva par terre avec le nez de Chester dans sa poitrine, ce qui la fit devenir toute rouge

"Pppppatron... Vvvvotre nez...."

En disant ces mots, d'une voix tremblante, une partie d'elle avait envie de le repousser violemment en le traitant de pervers, tandis qu'une autre avait une forte envie de faire un malaise, et la troisième, plus timide que les autres, avait envie d'apprécier ce doux moment si opportun et hasardeux. En l'entendant s'excuser, elle lui dit que ce n'était pas de sa faute, que c'était la sienne, en lui expliquant ce qu'il s'était passé, tout en ce relevant, et il semblait ne pas lui en vouloir.

*C'est la première fois qu'un homme approche de si prêt ma poitrine, et pour une fois.. C'était bien... Mais... Il m'arrive quoi bon sang ????!!!!*

Pensa la miss, encore troublée par ce qu'il venait de ce passer. Essayant de faire son maximum pour redevenir calme, elle y arriva tant bien que mal, et pour changer de sujet, lui montra la robe, et ce qu'il lui dit la fit sourire, même si elle semblait être toujours aussi gênée.

"Oh... Euh... Merci ! Je suis vraiment ravie qu'elle vous plaise"

Disant cela en semblant être vraiment contente qu'il aime, d'ailleurs, son commentaire ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde, ce qui lui donna presque envie de changer son code vestimentaire, avant de ce demander pourquoi elle ferait cela pour quelqu'un qu'elle connaissait à peine. En soit, cette petite réflexion était assez étrange puisqu'elle était prête à lui donner son âme en étant dans le même cas de figure, ce qui fait que changer d'apparence était plus dur à faire que de donner son âme, quelque chose qui semblait avoir encore moins de valeur que son propre physique, ce qui fait que l'on pouvait vraiment ce demander si elle avait vraiment bien prit le temps de bien réfléchir à toutes les pensées qui traversaient son esprit.

"Euh... Ok ! Je vous atend !"

Répondit la demoiselle à son supérieur dès qu'il dit qu'il allait voir ce que faiait son assistant. L'attendant un petit peu plus loin, Elysa pu sentir sa poche bouger, puis y voir Yuna en sortir, prenant à nouveua la parole, dès qu'elle fut bien visible dans les mains de sa propriétaire.

> Bah tu vois ! Qu'est-ce que je te disais ? Cette robe te va à la perfection ! Par contre, je ne connais pas grand chose aux sentiments des humains, mais je crois bien que tu lui a tapé dans l'oeil avec ce bout de tissu.

¨"Ne dit pas de bêtises voyons ! Je suis son employée, rien de plus, il m'a juste dit son avis, c'est tout !"

> Durant le temps où j'étais enfermée dans la boutique, j'ai entendu beaucoup de conversations. Vous, vous racontez vraiment tout et n'importe quoi. Enfin bref, tu me fais penser à un livre dont j'ai entendu parlé. Bouge pas, je reviens vite.

Elysa, pensant que sa poupée disait vraiment n'importe quoi, ce demandait ce qu'elle pouvait bien avoir dans la tête pour lui dire de telles sottises. En la voyant partir, Elysa fut surprise de voir que Yuna avait réussi à ce servir d'un petit peu d'énergie de son amie, pour emprunter un peu de son pouvoir. Allant très vite grâce à l'aide de l'apprentie-sorcière, Yuna eu juste le temps de revenir aux pieds de la demoiselle, avant de perdre à nouveau sa propre énergie, qui ne lui permettait aps encore de rester plus longtemps active. Elysa soupira et ramassa le livre, ainsi que sa poupée. Rangeant cette dernière dans sa poche, elle ce mit à lire le résumé du livre.

*Hm... C'est quoi ? Une histoire d'amour ? Pourquoi pas*

Tout en pensant, elle sourit, puis mit le livre dans ses bras, avec ses autres affaires. C'est alors que le patron revint, s'appuyant contre le mur en lui disant qu'elle devrait apprendre à Haru à mettre ses habits dans le bon sens, ce qui fait qu'elle dû ce retenir de rire, avant de lui répondre.

"Bien sûr, je ferais en sorte qu'il ne ce trompe plus. Oh et pendant qu'il est occupé. Je tiens quand même à vous dire que votre idée de créature est brillante"

Elle affirma sa première phrase, puis elle ce mit à parler de façon à ce que cela ne soit que lui qui puisse entendre, profitant qu'Haru n'était pas encore sorti de sa cabine pour lui dire son avis à propos de ce petit mensonge qu'il avait sorti au clown blanc et qui n'était pas bien méchant, puisqu'il déformait juste un peu la réalité pour ce protéger.

Haru se gratta la tête quand elle lui dit que son patron l'avait chargé d'une mission importante, ne voyant pas de quoi il aurait pu s'agir. Il ne lui posa donc aucune question, puis pensa que leur chef devait avoir une sacrée bonne intuition pour détecter le moindre problème à plusieurs mètres de lui. Les explications du patron au sujet de la créature firent s'ouvrir grands les yeux du jeune homme. Il était stupéfait de voir l'étendu de ses pouvoirs, mais il fut un peu effrayé lorsqu'il lui dit que la créature avait également le pouvoir de posséder quelqu'un, de venir dans les rêves de dormeurs et surtout d'avoir la faculté de pouvoir lire dans leur pensée. Haru se rappela alors d'un  détail qui le fit frissonner d'effroi.

*Mais alors, cette voix qui me parlait tout à l'heure...Ce serait...ça ? Pourquoi ne veut-elle pas me lacher ? Oh, j'ai un très mauvais présentiment...Si ça se trouve, ce serait pour...Aaah ! Je n'ose même pas y penser, ça me fiche vraiment la trouille !*

Rien que de penser au fait que la créature voudrait se nourrir de son âme le faisait frissonner de peur. Pourtant, tout resta dans sa tête car il n'en dit pas un mot à qui que ce soit. Un peu plus tard dans la cabine, Haru avait demandé quelque chose à Chester au sujet de cette même créature, pour se rassurer un peu malgré tout. Mais au lieu de lui répondre en premier, son chef se moqua de lui à cause de sa drôle de manière d'enfiler une chemise. Il ne le savait pas, mais se rendit compte dès qu'il fit son commentaire qu'il l'avait mise à l'envers. Gêné, le garçon seccoua les bras d'un air coupable.

"A-ah ! Désolé, je suis vraiment idiot en ce moment !"

Cependant, au lieu de le laisser se débrouiller, Chester s'enferma avec lui dans la cabine d'essayage et s'approcha de lui pour lui remettre son vêtement en place. Haru dit alors en balbutiant.

"Oh, euh ne t'en fais pas ! C'est rien, je peux le faire tout s...!"

En moins de deux, le jeune homme avait terminé torse nu et du fait qu'il était gêné, croisa un peu ses bras autour de lui comme s'il ne voulait pas qu'on le voit comme ça. C'était un peu idiot car ce n'était pas une fille, mais il éprouvait une certaine gêne quand il s'agissait de se découvrir un peu. Toutefois, cette impression cessa et Haru décroisa les bras pour les remettre contre son corps, face au miroir. Suite à la réflexion du patron quand au fait qu'il s'était un peu épaissit depuis son arrivée, Haru croisa les bras et lui répondit en levant le nez d'un air assez fier de lui.

"Huh, je n'allais pas rester maigrichon toute ma vie."

Son patron posa ses mains sur ses épaules pour alors lui répondre à la question qu'il lui avait posé un peu plus tôt, ce à quoi le jeune garçon prêta une oreille attentive. Haru sentit alors que ce qui allait en suivre présageait de ne pas être particulièrement gai...

"R-Retsehc ? Tu veux dire que cette chose à un nom ?"

Il se bloqua littéralement en apprenant que cette créature démoniaque s'intéressait à lui à telle point qu'elle suppliait son patron de le faire venir à elle. Pauvre Haru, même s'il était pour le moment protégé, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'un jour où l'autre la créature trouverait bien un moyen de l'approcher et que ce jour-là, il devrait lui faire face...Il n'en avait vraiment aucune envie, il repensait en plus à ce dont l'avait averti Kyûbi la veille et réalisa un peu mieux. Etait-ce parce que son chef avait un lien avec cette créature et qu'il le voyait tous les jours qu'il devait fuir ? Cela semblait être la réponse la plus logique, mais pour le moment Haru n'avait rien à craindre. Enfin...Peut-être que si, si Retsehc continuait de venir lui parler mentalement, il ne savait comment ce démon faisait d'ailleurs. D'un côté, il se sentait aussi coupable pour faire subir à son chef les insistances du démon.

"Je...Je suis désolé, je n'aurais pas du la croiser..."

Mais ce n'était pas tout, son chef avait apparemment plus à lui expliquer et sa manière de faire semblait déstabiliser le jeune homme. Lentement, il lui fit par de ce dont avait envie le démon vis-à-vis de lui, il avait très certainement une envie folle de le tuer, ce qui restait propre à un démon pensait-il...Le garçon suivait des yeux le mouvement de ses doigts qui semblaient désigner sa gorge entière. Haru déglutissa, rien qu'à y penser le garçon n'avait plus de voix et commençait à en avoir des sueurs froides. Et ce qu'enchaîna Chester ne fit que confirmer ses craintes, car on avait bien l'intention de le dévorer vivant une fois attrapé. Mieux valait pour le jeune garçon de ne jamais tomber entre ses griffes, car il n'en ferait qu'une bouchée. Pourtant, il n'avait rien fait pour, il avait juste une âme qui était apparemment pure, ce qui de ses souvenirs de recherches sur les démons, était quelque chose que certains d'entre eux appréciaient tout particulièrement. Le patron continuait de parler, particulièrement proche de lui et d'une voix quasi parfaite s'il cherchait à imiter celle d'un démon livrant ses pensées à sa proie. Il parlait de cette manière comme si c'était naturel pour lui, c'était à croire s'il n'en était pas un lui aussi, pensa le garçon. Enfin, Haru savait que ce n'était pas le cas et s'en estimait heureux. Comme si ce cher patron de cirque qui passait son temps à le surveiller était un démon, c'était à en rire ! Pendant qu'il continuait de parler, sa main descenda de sa clavicule, puis passa sous sa chemise. Le jeune homme frissonna au contacte de cette main froide sur sa peau, pris d'une réaction de surprise soudaine.

"Ches...!"

A partir de là, tout ce que pouvais dire son patron passait au dessus des pensées du garçon. Il écoutait toujours, mais semblait bien trop préoccupé oar autre chose pour pouvoir penser à ce qu'il lui disait. Haru se sentait bizarre, quelque chose semblait lui tirer le visage, il se sentait subitement comme frappé de l'intérieur. Il se tenait les côtes d'un bras et de l'autre, avait le bras tendu, la main posées à plat sur le miroir comme pour se tenir. Dès que Chester s'en alla retrouver Elysa, son visage semblait tellement lui chauffer qu'il ne craignit faire une allergie à quelque chose. Haru releva la tête et se regarda face au miroir. Son visage était rouge de gêne.

*Uh...C-c'est quoi cette tête...??"

Il se secoua vivement la tête de droite à gauche pour essayer de se reprendre un peu en main, mais cela ne faisait que lui donner chaud d'avantage car oui il ne fallait pas l'oublier : Quand on essaie des vêtements, surtout dans un endroit étroit, on a vite chaud ! Le jeune homme n'avait pas compris ce qu'il venait subitement de lui arriver, il mettait ça sur le dos de la chaleur de la cabine qui devait lui tourner un peu la tête. Alors il boutonna sa chemise, mis la veste à queue de pie et sortit de la cabine avec les autres vêtements au bras. Il les posa sur un tabouret, puis s'avança vers les deux qui l'accompagnaient et dit.

"V-voilà...J-je vais prendre le reste, j'ai laissé les converses et la veste militaire, je ne les prendrais pas celles-là."

Haru était donc habillé d'un pantalon trois quarts rayé bleu et noir, d'une chemise blanche avec un petit sucre d'orge discrèt en écusson, de bottines en cuir noir à lacets qui lui arrivaient un peu au dessus de la cheville, ainsi que de la veste noire à queue de pie qui faisait penser à un spencer de mini Monsieur Loyal,  parfait pour un petit assistant.

"A-ah, euh...oui...je...euh..."

Haru se tourna légèrement de trois quart et marcha jusqu'à son patron sans rien dire. Une fois devant lui, le jeune homme se mis sur la pointe des pieds, posa ses mains de chaque côté de son visage comme pour tenir celui-ci, qu'il tira légèrement vers le sien et...
Il lui fit un bisou sur la joue droite. Le jeune garçon le lâcha ensuite, pieds à terre et dit en regardant au niveau de son pendentif, n'osant pas le regarder dans les yeux. C'était à se demander ce qu'il lui prenait pour agir de la sorte, avec autant de familiarités vis-à-vis de son supérieur. Mais bon, vu que c'était pratiquement la même chose dans l'autre sens, ce n'était finalement pas si choquand que ça. Et de toute manière, avec leurs vêtements, ils pouvaient clairement passer pour deux amis où deux frères, même si physiquement ils ne partageait aucun trait d'apparence familial.

"C'est généreux de ta part de bien vouloir dépenser de l'argent pour moi...Et.. Même si t'es un peu bizarre, je...je t'aime bien..."

Tout de suite après, le jeune homme alla se faufiler derrière Elysa, en espérant ne pas se faire virer ou se prendre une claque où une remontrance pour s'être permis de se montrer autant familier avec son patron. Comme Chester semblait bien aimer Elysa, il se disait qu'il ne tenterait rien de méchant si elle était avec eux.

Du côté d'Elysa, Chester s'était souvenu de ce qu'elle avait dit au sujet de ses capacités devant le jeune homme. Il lui demanda alors.

"Tout à l'heure, tu as dis que tu faisais des cauchemars. Si tu veux, je peux essayer de t'aider...Comme je l'ai dis, je peux m'introduire dans certains rêves pour les rendre pire ou dans le cas qui te concerne, les rendre plus agréables. Il suffit de simplement remplacer ce qui trouble ton sommeil par quelque chose que tu apprécie, le temps que les mauvais rêves se chassent d'eux-même."

Son regard fut ensuite attiré par un livre que tenait la demoiselle, il pencha la tête pour essayer de lire le titre mais n'y arriva pas.

"Hm, tu t'achète un nouveau roman ? Je peux y jeter un coup d'oeil ?"

Simple curiosité, il se demandait ce qui pouvait bien intéresser un être comme elle. Quand à sa requête de tout à l'heure, cela eut l'air d'amuser la demoiselle qui du coup comptait bien faire quelque chose pour aider cette pauvre andouille d'Haru. Puis, Elysa lui donna son avis quand au tour qu'il avait joué au garçon, ce qui le fit sourire.

"On peut dire que c'est à moitié vrai, j'ai tendance à ne pas me souvenir de toutes les bêtises que je fais là-dessous. Et puis, j'étais bien obligé d'inventer cette histoire, bien que les capacités dont je l'ai dotée sont effectivement les miennes. C'est d'ailleurs bien pratique, je dois l'avouer."

Vint alors jusqu'à eux Haru, tout habillé de ce que le patron avait été lui chercher. En le voyant, Chester eut l'air de bugger un moment, avant de finalement sourire, l'air content.

"Je savais que ça t'irais bien, tu as vraiment l'air d'un petit assistant comme ça. C'est mignon !"

Puisque tout était fait, ils ne leur restaient plus qu'à l'attendre se changer pour qu'ils puissent passer directement en caisse. Cependant, au lieu de repartir en direction de sa cabine, Haru vint jusqu'à lui dans le plus grand mystère. Chester le regardait d'un air interrogateur, debout devant lui, puis commença à se poser des questions en le voyant faire. Sa tête bascula légèrement en avant lorsqu'il lui prit le visage et le patron de cirque se demandait vraiment où il voulait en venir à l'approcher comme ça. Puis il se rendit compte qu'il voulait simplement lui faire un bisou. Ce après quoi le démon cligna plusieurs fois des yeux avant de parler.

"J'ai cru que tu allais m'embrasser, je me disais que j'avais raté un épisode."

Néanmoins, cela prouvait une certaine sympathie du jeune homme envers lui, qui s'accentua lorsque son jeune assistant lui dit le fond de sa pensée. Il se mit à rire et lui tapota le haut du crâne comme à un enfant.

"Si c'est pour avoir une augmentation , tu peux toujours courrir...Je rigole ! Tu n'as pas à me remercier, ça me fait plaisir, je t'aime bien moi. Allez, va te changer, je m'occupe des affaires et on file en caisse.

Chester pris donc les vêtements d'Haru, qu'il plia avant de déposer dans le panier à articles qu'il avait pris soigneusement. Il se redressa, le panier en main et attendit que le jeune homme ait finit de se changer.

HS : Oui, c'est normal qu'il soit court, comme il ne fais pas grand chose

En entendant lui dire qu'il voulait l'aider à mieux dormir, la miss ne pu s'empêcher de sourire, trouvant son idée des plus adorables. En effet, si elle pouvait mieux ce reposer, elle ne dirait pas non. Il lui fallait juste lui dire ce qu'elle aimait pour qu'il puisse l'aider à ne plus faire de cauchemars.

"C'est vraiment gentil à vous. Vous savez, le seul fait d'être avec des gens que j'apprécie me permettrait de faire de beaux rêves. Un endroit idyllique, des amis, et hop, c'est un bon sommeil qui s'annonce pour moi. Il ne sera donc pas compliqué de chasser les cauchemars que je fais de mes sombres années à la taverne"

Comme quoi, il n'était vraiment aps compliqué de lui faire de beaux rêves, c'était même sûrement trop facile. Bon par contre, il fallait savoir qui elle appréciait bien, mais en la fréquentant, il ne semblait pas trop dur à comprendre qu'elle aimait beaucoup les membres du chapiteau et en particulier, les deux avec qui elle faisait actuellement du shopping. Quand il lui demanda ce qu'était son bouquin, elle le lui tendit.

¨[color=lightgrey]"C'est Yuna qui me l'a conseillé. A ce qu'il parait, il va beaucoup me plaire, et je crois qu'elel a vu jsute"[/color

Tout en le lui tendant, ils ce mirent à parler de ce qu'il avait dit à Haru, ce qui fit sourire la demoiselle, et en même temps, l'impressionnait, car elle trouvait que son supérieur avait un sacré cran pour mentir à son assistant, tout en le regardant dasn les yeux, sans sourciller.

"Oui, je m'en étais doutée. Vous êtes vraiment très fort"

Avant qu'Haru n'arrive, si Chester lisait le résumé du livre d'Elysa, on pouvait ce rendre compte qu'il s'agissait d'une histoire d'une princesse qui tomberait amoureuse d'une créature peu ordinaire, de quoi rester hypnostisé jusqu'à la fin du chapitre lorsque l'on était une jeune fille qui tentait de découvrir ce qu'était l'amour. Dès qu'Haru sorti de la cabine, et que le démon lui fit un commentaire, Elysa ne pus 'empêcher de lui en fair eun.

"Oh Haru t'es trop beau ! C'est sûr que tu vas faire bonne impression au cirque !"

S'exclama au début la demoiselle, avant de ce calmer et de lui dire tranquillement ce qu'elel pensait de lui. Toutefois, lorsqu'il s'approcha de Chester, la demoiselle ce mit à ce demander ce qu'il voulait faire, ne comprenant pas vraiment son attitude, jusqu'à ce qu'il remercia le patron, avant de ce cacher derrière elle.

[color=lightgrey]"Tu as peur de quoi ?"[/colro]

Ne ce doutant pas que ce n'était pas de très bon goût de faire un bisou à son supérieur, elle lui avait posé cette question, surtout que le leur semblait être très ouvert à propos de ce genre de pratique, en tout cas, elle lui faisait souvent des câlins et il n'avait pas l'air contre, donc un petit bisou de temps en temps, Elysa ce disait qu'Haru ne risquerait rien, et ce fut le cas. Dès qu'il fut parti, et qu'ils furent à nouveau seul, la miss scruta son patron.

"Il ne lui manque plus que deux ou trois conseils, et il sera prêt pour la représentation avec les nobles"

Elysa n'ajouta rien de plus, puis elle fixa tout ce qu'elle avait dans ses bras, pensant qu'elle n'avait rien oublié. Elle était donc prête à ce rendre à la caisse avec le duo.

HS : Idem pour moi, je pense qu'au prochain, il y aura un peu plus de lignes

Face au compliment d'Elysa, le jeune homme se sentit plus convaincu et il dit avec un grand sourire.

"Oh, merci ! Chic alors, on va enfin arrêter de me prendre à la légère !"

Bon, par contre il s'était caché juste après derrière Elysa de peur que son patron réagisse mal. Mais contre toute attente, il ne fit que rire, Elysa fut même étonné que le jeune garçon agisse de cette manière.

"Bah, euh... Disons que tu sais jamais à quoi t'attendre quand tu parle de lui devant son nez"

Et d'ailleurs en parlant du patron, celui-ci avait cru qu'il voulait l'embrasser, ce qui fit momentanément rougir le jeune homme qui balbutia.

"M-M-Mais non, voyons !"

Embrasser son patron, et puis quoi encore ? Cela ne se fait pas et encore moins d'homme à homme. Enfin, c'est ce que Haru pensait. Et puis, il pensait à quoi en se disant qu'il allait le faire...Haru avait tellement du mal à réfléchir tellement il était gêné que rien d'autre ne sortit de sa bouche. Puis, lorsque son patron s'adressa à nouveau à lui, le jeune homme hocha négativement la tête à sa blague, puis fila se changer en cabine.

"T-tout de suite !"

Il y alla au trot, aussi vite qu'il était entré, il avait eu le temps de se changer entièrement et ressorti de la cabine avec les affaires neuves sur le bras. Il rejoigna les deux accompagnateurs et dit.

"Voilà, j'suis prêt. On peut y aller ! Euh, les caisses...Ou est-ce qu'elle sont les caisses...?"

Fit Haru en scruta du regard les alentours de l'étage. Les caisses se trouvaient un peu plus loin de l'escalator et semblaient être peu utilisée aujour'dhui, alors dès qu'il en vit une, le jeune homme s'y dirigea.

"Ah, là !"

Une fois devant la caisse, Haru posa la tenue sur son bras sans avoir regardé une seule fois leur prix sur l'étiquette, il ignorait combien cela pouvait couter, mais par rapport à ce qu'il achetait d'habitude, cela ne pouvait pas être plus cher. Il commença alors à piocher dans le panier à articles que Chester avait eu le soin de prendre et de ranger correctement. Tout en déposant ses tenue, il salua la cassière qui fit de même. Elle avait des cheveux blond cendré relevés en queue de chevale, une paire de créoles en argent aux oreilles et semblait avoir la vingtaine, même si le style de sa tenue classique chic lui donnait quelques années en plus.

"Bonjour."

"Bonjour Messieurs, Dames."

Chemises, T-shirts, pantalons, bottes, vestes...Tout était quasiment passé sur le tapis de caisse sans qu'Haru ne puisse encore voir le prix de ses amplettes qui devaient s'afficher sur l'écran. Lorsque les derniers articles, à savoir les sous-vêtements furent pris, Haru remarqua que l'un d'eux ne lui était pas du tout familier. Un caleçon noir imprimé de petites têtes de lapins avec "Playboy" marqué en gros au niveau de la ceinture s'était incrusté dans le lot. Ce qui étonna le jeune homme qui ne se rappelait pas du tout l'avoir pris.

"Hein ? Mais d'où est-ce que ça sort ça ?? Je ne me rappelle pas l'avoir pris..."

Mais à peine eut-il le temps d'y réfléchir que la caissière avait déjà scanné le code barre de l'article.

*Mwaaaah ! Mais si c'est pas à moi, comment je vais le faire pour le rendre au magasin ??*

L'ensemble des articles passés au scanner, le résultat des courses s'affichait désormais sur l'écran. Une somme à quatre chiffres qui fit d'autant plus sursauter le jeune homme en même temps que la demoiselle ne le dise en souriant. C'était sur, elle était contente de faire dépenser autant d'argent dans le magasin où elle travaillait.

"Voilà, ça fait 2 193 euros s'il vous plait, par carte où espèces ?"

"2...2 193 euros ??"

En attendant que CHester dégaine sa carte bancaire, la caissière regarda Elysa qui avait encore tout ses articles dans ses bras et lui dit dans l'intention de les scanner.

"Madame, vous pouvez poser vos articles ici."

Chester réfléchissa longuement pendant qu'il écoutait Elysa lui dire ce qui lui ferait plaisir dans son sommeil. Il crut bien avoir une petite idée de ce qu'il pourrait lui plaire compte tenu de sa description,

"Je crois que j'ai trouvé ce qu'il te faut. Par contre, il va falloir que tu fasses quelque chose avant de t'endormir."

Il la regarda droit dans les yeux sans cligner une seule fois durant toute sa demande, cela faisait presque peur tellement il avait l'air concentré sur ce qu'il disait.

"Je voudrais que tu retire le parchemin qu'Haru à accroché au dessus de sa tête de lit. Bien sûr, tu ne lui en dira rien et tu attendras qu'il dorme comme une tombe pour le faire. Même si on lui a donné pour lui à l'origine, il a un effet sur tout ce que se trouve dans la tente, y compris toi. Alors seulement je pourrais entrer et régler ton problème de cauchemars, une fois que tu seras endormie."

Chester était tout à fait conscient de ce qu'il disait, même s'il savait que cela pouvait semer le doute chez pas mal de soupçonneurs. Toutefois, si la demoiselle souhaitait mieux dormir, il fallait bien qu'il puisse rentrer sans subir de chose très désagréables. Quand il eut le livre de la jeune apprentie entre les mains, le démon regarda d'abord la couverture avant d'esquisser un sourire, l'air pas surpris du tout.

"Un roman d'amour ? Eh bien, cela ne m'étonne guère...Elle t'a bien cernée."

Chester regarda le résumé au dos, puis le feuilleta un peu, pour finalement lui rendre une minute après. Il lui fit ensuite une petite remarque à ce sujet.

"Hm, tiens donc ? Une créature peu ordinaire... En général, ce sont plutôt des princes dont les princesses tombent amoureuses."

Lorsqu'Elysa lui fit part du commentaire au sujet d'Haru, le patron hocha la tête l'air satisfait de ce qu'il venait d'entendre.

"Parfait, je suis ravi de l'entendre."

Haru enfin revenu, celui-ci les entraina jusqu'à une des caisses. Le patron salua la dame au scanner.

"Bonjour."

Pendant le passage en caisse, le jeune homme eut une réaction concernant un des articles qu'il ne se souvenait pas avoir pris, ce qui fit sifflotter Chester l'air de rien, sans dire quoi que ce soit mais en pensant très bien au fait qu'il s'était amusé à le lui prendre. De toute manière, c'était trop tard. Il était condamné à le garder, ce qui faisait sourire le patron. La caissière annonça finalement le coût total du panier et Chester sortit son porte-feuilles, pas du tout étonné du fait que tout soit cher car les vêtements qu'il lui avait choisi étaient de très bonne qualité. Et la qualité, cela se payait.

"Par carte bancaire."

Chester s'approcha de la petite machine à carte bancaire tout en sortant sa carte Black qu'il entra à l'interrieur et tapa son code secret. Une fois le paiement accepté, Chester la repris et attendit que le jeune homme ait finit de ranger ses affaires dans un sac que la caissière leur offrit volontier, l'air visibelement ravie du fait qu'on ai déboursé autant en si peu de temps. Débourser une somme pareil pour des vêtements et qui plus est, pour son employé avait de quoi choquer, mais pour Chester, ce n'était rien. Il gagnait plutôt bien sa vie pour le moment grace au cirque, assez pour payer tout le matériel, la nourriture, les costumes, les décors, ses artistes et même d'ailleurs assez pour se permettre de porter du sur-mesure tous les jours dans une boutique haut de gamme. Un peu trop pour un patron de cirque dirait-on, mais quand on savait qu'il avait aussi un peu de côté grâce à ses années de service passé, tout devenait plus logique. Il salua la dame, puis se tourna vers les deux jeunes, adressant particulièrement un clin d'oeil à Elysa.

"Aurevoir. Bon et bien, il ne nous reste plus qu'à descendre au parc pour déjeuner. J'espère que tu as bien pris le temps de réfléchir à notre numéro ensemble, Elysa, car juste après le repas nous filerons au chapiteau pour répéter. A l'heure qu'il est, les autres ne vont pas tarder à manger non plus, mais il auront déjà commencé à répéter lorsque nous arriverons."

Chester prit alors l'escalator pour descendre jusqu'au rez-de-chaussée du magasin, mais plutôt vers une sortie plus à l'arrière du bâtiment. Il en sortit en prenant soin de voir si les autres le suivait toujours, puis fis quelques pas de plus vers ce qui ressemblait à un parc juste à quelques mètres du centre commercial. Un parc aux arbres bien taillés, à la verdure et aux couleurs chatoyantes. Ils avaient de la chance car à cette heure-ci, les rares promeneurs et autres pique-niqueurs venaient tout juste d'arriver. Chester se demandait bien ce que la demoiselle avait imaginé pour leur numéro et surtout, à quoi ils allaient devoir ressembler.

Quand Chester lui demanda si elle pouvait faire quelque chose pour lui, la miss ce mit à trembler légèrement, surtout à cause de son regard fixe, qui était plutôt effrayant.

"Q...Qu'est-ce que vous voulez en échange ?"

Demanda la demoiselle d'une petite voix, ne ce sentant pas à l'aise, car elle avait le sentiment qu'il allait lui demander quelque chose de terrible à faire pour le contenter, mais au final, ce fut moins horrible que ce qu'elel le pensait.

"Le parchemin d'Haru ?!"

Elle semblait presque être contente de le faire, jusqu'à ce qu'elle ce rappela que ce bout de papier comptait beaucoup pour son nouvel ami. Semblant être à la fois triste et gênée, la miss semblait toutefois avoir prit sa décision.

"Mais... Il y tient tellement, il va être tellement déçu et apeuré en ne le voyant plus accroché à son lit, je ne peux pas lui faire ça !"

Elle ne voulait pas faire de mal à son ami et en même temps, elle voulait dormir, le choix était vraiment très difficile. Cependant, elle fini par avoir une idée, qui lui remonta le moral.

"Si je redessine son bout de papier et que je vous le donne, pourrez-vous l'accrocher à nouveau après que vous soyez passé dans notre tente ? Il ne devrait normalement pas avoir les mêmes vertus, vous ne devriez normalement rien risqué et Haru ne ce rendra compte de rien"

Elle espérait que sa proposition fonctionnerait, puis quand il lui dit ce qu'il pensait du livre, elle sourit en hochant la tête, puis quand il lui dit ce qu'il en pensait, la miss sourit à nouveau.

"C'est bien pour ça que c'est intéressant"

Une fois qu'Haru revint et qu'il fut content de son compliment, et qu'il fut enfin changé, ils purent enfin ce rendre à la caisse. Elysa ne comprenait pas trop pourquoi Haru était choqué, car elle ne connaissait pas cette marque. En tout cas, à voir son visage, il semblait ne rien comprendre à ce que faisait cet article dans ses affairs, mais Elysa détourna bien vite le regard pour observer Chester utiliser sa carte, pour voir comment elel devrait faire par la suite, ce qui fait que la dame lui dit qu'elle pouvait poser ses articles.

"Ah ? Euh... Pardon, je m'instruisais et j'ai oublié l'essentiel. Et.. Euh... Bonjour madame !"

La caissière sourit, semblant être amusée par le comportement d'Elysa, puis en la voyant mettre maladroitement ses affaires sur le tapis roulant, son sourire s'élargit.

- On dirait que c'est la première fois que vous faites vos courses. Vous avez besoin d'aide ?

"Euh... Non... Non merci, ça ira"

Elysa était déjà asse gênée comme ça, elle n'allait aps encore lui demander de l'aide. Une fois qu'elel réussi à tout poser sur le tapis, le prix s'afficha, et Elysa ne fut pas vraiment surprise du prix, car elle semblait s'attendre à ce qu'elle paie 250 euros. Après avoir mit la carte et payé, la miss rangea très vite ses affaires dans le sac que la caissière lui avait donné, puis après lui avoir dit au revoir, elle suivit son patron, qui lui faisait un commentaire.

"Euh... Presque... Ne vous en faites pas, il sera pre^t à temps. Par contre, j'ai oublié de vous demander, masi il faudrait que vous me racontez un peu comment le spectacle va ce dérouler, pour e^tre sûre que je ne fais pas n'importe quoi"

Elysa et son sens du détail, c'est fou comme elle était pointilleuse sur son travail. Quoi qu'il en soit, dès qu'ils ce mirent à partir, et qu'ils furent un peu derrière, Elysa dit à Haru.

"C'était quoi cete tête devant cette marque de caleçon ? Pourquoi t'était pas bien ?"

Après lui avoir posé la question, elle continua de suivre le patron, et dès qu'ils arrivèrent au parc, la miss semblait être émerveillée.

"Oh c'est trop beau ! J'adore !"

Comme quoi, dès qu'il y avait un peu de verdure, elle était contente. Au moins, cela ne serait aps trop compliqué de lui faire un beau rêve.[/color]

En descendant jusqu'au rez-de-chaussée du centre commercial, le jeune homme se fit interpeller par sa jeune colocataire qui venait curieusement lui demander ce qui lui avait pris tout à l'heure. Haru se mit un peu à rougir, se frotta l'arrière de la tête tout en cherchant ses mots d'un air un peu gêné. Il finit par lui dire en ayant l'air de sortir ça de sa tête facilement.

"E-Euh, bah parce que ça fait pervers...La marque est un magazine de presse masculine érotique avec des femmes toutes nues dans des positions bizarres pour que les mecs se...EUH mais qu'est-ce que je dis !!"

Se reprit Haru en secouant la tête de droite à gauche comme pour se réveiller, rouge. Il se rendait compte qu'il devait faire attention à ce qu'il disait car il n'était plus en présence d'un homme comme lui, mais d'une jeune fille et ce n'était pas forcément un détail qu'elle se devait de savoir. Il souffla un bon coup et lui dit en secouant ses mains devant lui comme pour dire qu'il ne faisait pas parti de ce groupe d'homme, même s'il n'avait pas de raison de devoir le prouver. Il était simplement gêné.

"Enfin bref, c'est un truc de mec, mais euh moi je lis pas ça hein ! Je sais même pas qui l'a mis dans mon panier, mais c'est pas moi ! J-Je veux pas qu'on me prenne pour un pervers."

De toute manière, lui, tout ce qu'il lisait était soit des mangas où des magazines sur des groupes de musique alors autant dire que ce genre de magazine avait peu de chance de se retrouver dans le tiroir de sa commande. Lorsqu'ils arrivèrent dans le parc, Haru eut l'air aussi ravi que sa camarade, il trouvait l'endroit vraiment beau et paisible. C'était l'heure parfaite pour déjeuner dans l'herbe, le jeune homme scruta alors l'endroit pour trouver une bonne place où se mettre. Il en trouva une bonne qui devrait convenir à tout le monde normalement, une place située légèrement en hauteur où l'ont pouvait avoir une vue sur tout le centre-ville.

"Je pense que là-bas, ce serait parfait !"

Haru s'y rendit illico presto, comme content de voir autant de verdure. Arrivé à l'endroit, il déplia la couverture qui allait leur servir de protection pour s'asseoir et pour poser la nourriture. Quelques buissons les cachaient un peu du regard des autres passants, ce qui était d'autant plus appréciable ppour passer un déjeuner tranquille. Haru s'assit donc, puis se laissa tomber sur le dos, les bras derrière la nuque et respira l'air frais, avant de demander à Chester.

"Haa...Je meurs de faim ! Je me demande ce qu'on va bien pouvoir manger. Y'a quoi au menu, Chef ?"

L'air appeuré de la demoiselle fit légèrement sourire le démon, jusqu'à ce que son visage de la demoiselle ne passe d'un air content à un air plus inquiet. Elle semblait avoir des remords à devoir retirer le parchemin du garçon, mais elle ne pouvait pas se priver en même temps d'un bon sommeil alors lui proposa quelque chose. Chester lui répondit.

"Hmm...Oui, on peux faire comme ça si tu veux. Tant que tu retires l'ancien, ça me va."

Après avoir terminé de lui parler un peu de son livre, Elysa lui demanda de lui expliquer comment allait se dérouler le spectacle pour être sûr de ne pas se tromper. Le patron lui répondit donc.

"D'abord, nous commencerons avec l'introduction du spectacle. Je mènerais une partie de la troupe avec mon petit speech habituel, puis j'orchestrerais la venue des artistes suivant ainsi que des numéros à tout le monde. Le premier numéro sera assuré par Winry et Marshall, qui auront un duo croisé de funambulisme et de pole-dance. Ensuite, Hansel et Shaddy enchaînerons avec un duel de lancé de couteaux magistral, puis le premier numéro de clown serait montré. Il s'agira d'un combat de catch comique entre un de nos membres et le propriétaire du Parc Crazyland, qui a également fait une carrière de clown. Tu verras, il est à MOURIR de rire. Sissi et sa partenaire prendrons la relève avec le numéro de voltige équestre dont tu as pu voir quelques extraits lorsque je leur montrais comment faire. Nous sommes ensuite supposé leur succéder, avant le prochain numéro qui sera celui des danseuses indiennes de holi avec l'homme-chat et le charmeur de serpents. Pour finir, le second numéro de clown aura lieu avec le groupe habituel et Haru, qui clouera le spectacle avec...Le démon."

Ne disant rien de plus à ce sujet, Chester se tut. Il était assurément sûr qu'il avait déjà une idée derrière la tête concernant cette histoire de démon. Mais il ne l'avait pas qu'en tête, il l'avait entièrement détaillée dans sa mémoire car cela faisait bien 18 ans qu'il avait préparé ce moment. Elle le suivit ensuite tout comme Haru jusqu'au Parc où ils devaient se rendre. Cependant, curieux comme il était, il n'avait pas pu s'empêcher d'écouter la conversation des deux jeunes gens derrières, surtout que ce n'était pas à priori quelque chose de secret. Aux dires de son jeune assistant, Chester eut le sourire aux lèvres, comme s'il allait se mettre à rire et lança tout en marchant toujours vers le parc sur un ton blagueur.

"C'est ça, je suis sûr que si je fouille bien dans ton matelas j'en trouve un…"

Et il enchaîna de nouveau en entendant, surpris par une autre de ses remarque à Elysa, mais cette fois-ci ne tourna que de trois quarts sa tête pour regarder du coin de l'œil en souriant discrètement tout en marchant, le garçon.

"Oh, alors c'est autre chose qui t'intéresses…?"

Ayant finit de martyriser ce pauvre Haru, le patron alla s'asseoir là où celui-ci avait posé la couverture. Il posa ensuite le panier à provisions à côté de lui, qu'il ouvrit pour en sortir deux assiettes. Il les donna alors aux deux jeunes gens, tout en répondant à Haru, ce qui allait également intéresser Elysa.

"Eh bien, à la base vu qu'il était prévu que nous ne soyons que trois, j'ai dû faire deux menus différents. Il n'y a pas d'entrée, uniquement un plat de résistance pour chacun. Toutefois, le désert reste le même pour tout le monde."

Chester sortit les bouteilles d'eau, qu'il posa devant chacun des jeunes, puis sortit une boite à bentô et une paire de baguettes qu'il donna à Haru.

"Pour toi, c'est bentô, comme à la maison ! Et ne te tâches pas, je te connais."

Ensuite, il prit une autre assiette sous cloche déjà prête du panier, puis l'ouvrit devant la demoiselle.

"Et pour vous, mademoiselle, lasagnes à la Napolitaine sans béchamel, garnie d'une sauce tomate maison, de viande de bœuf hachée, de cubes d'œufs durs, mozarella et Parmigiano Reggiano. Le tout accompagné d'un bouquet de roquette."

La part de lasagnes était joliment présentée, coupée en forme de papillon et de laquelle s'échappait une délicieuse odeur de fait maison. On ne savait comment, mais il avait réussi à faire que la part soit toujours aussi chaude que lorsqu'il l'avait sortie du four. Il posa donc l'assiette devant Elysa, avec une fourchette, avant de sortir le reste de ce qu'il avait préparé. A savoir deux bols, l'un plein de fraises et l'autre de crème chantilly maison, ainsi que la grande boîte de chocolat en forme d'étoile qu'il avait acheté avec Elysa le jour où elle l'avait accompagné.

"Et pour le dessert, ce sera fraises, crème chantilly et chocolats ! Bon appétit !"

Laissant les deux jeunes manger, le démon lui, ne pouvait rien faire d'autre que de les regarder. Certes, il n'avait pas prévu de manger de plat principal, mais il irait sûrement piquer un peu dans le dessert pour prétendre manger comme n'importe quel humain. Après tout, cela paraîtrait étrange pour le jeune homme s'il ne touchait à rien du tout et Chester n'avait pas envie qu'on lui pose des questions à ce sujet.

Le patron semblait être d'accord pour changer le parchemin accroché au-dessus du lit d'haru contre un faux, ce qui rassura la demoiselle, car elle n'avait pas envie de rendre triste le clown blanc. C'est ensuite qu'il ce mit à lui parler du déroulement de la représentation, comme elle le lui avait demandé. Toutefois, le tout dernier acte de ce spectacle lui fit froid dans le dos. Elle ne savait pas pourquoi, masi elle avait une mauvaise sensation à propos de cette fin. Toutefois, elle ne laissa rien paraître et lui sourit.

"Oh merci de m'avoir tout raconté ! J'espère que mon idée vous plaira, je dois avouer que j'ai quand même un peu le trac, même si ce n'est que l'entraînement... Enfin ne vous en faites pas, ça passera"

En même temps, c'était la première fois de sa vie qu'elle écrivait et réalisait un numéro, donc il était normal qu'elle ait le trac, par contre, ce qui n'était aps normal, c'était la pression qu'elle ce mettait pour réaliser un tour. Elle devait sûrement avoir trop peur de le décevoir, ce qui expliquait pourquoi elle voulait tellement bien faire. Ensuite, quand elle comprit ce que représentait la marque, elle devint toute rouge.

"V....Vraiment ? ça existe ce genre de bouquin ?!"

Dans sa voix tremblante, il semblait y avoir trop d'émotions qui passaient en même temps pour savoir ce qu'elle pensait véritablement de ce genre de magasines. Il tenta toutefois de la rassurer en lui disant qu'il ne lisait pas ce genre de lecture, et franchement, elle ne l'imaginait pas lire ce genre de chose, et dans ce cas, Haru soulignait une grande question : Qui avait mit cet article ?

*Euh... Ce n'est quand même pas le patron ?!*

Pensa Elysa en devenant toute rouge, une seconde fois, rien qu'à imaginer Chester faire ce type de blague, et surtout, en train de lire ce type de paperasse.

*Dans ce cas, il devrait aimer mon soutien-gorge en dentelles sexy que j'ai acheté... Mais... Mais.. Mais tu penses à quoi Elysa ?! ça ne va pas la tête d'avoir ces pensées qui te sont peu familières ? Va te faire soigner !*

Tout en s'engueulant mentalement, Elysa ce demandait vraiment ce qui lui passait par la tête pour avoir eu ce genre de pensées malsaines. Elle ce sentait terriblement honteuse et elle espérait que Chester ne tomberait jamais sur ce petit relâchement qu'elle venait d'avoir, si un jour il explorerait ses pensées avec ses pouvoirs. Aspirant et expirant plusieurs fois pour ce calmer, elle n'eut tout juste le temps de ce remettre de ses émotions que son supérieur supposa qu'Haru possédait peut-être des revues bien cachées dans ses tiroires.

"Il est trop sage pour en lire"

Dit Elysa pour couvrir son colocataire et également pour ce rassurer de sa bonne foi. Ensuite, quand ils trouvèrent enfin un endroit où manger, Elysa s'assit sur un bout de la couverture, les jambes croisées l'une sur l'autre, tout en mettant ses mains dessus, voulant ce stabiliser pour garder une position bien droite.

"C'est vraiment un joli coin que tu nous as trouvé Haru"

Confirma la demoiselle en admirant la vue, tout en semblant vouloir prendre le moins de place possible, vu la position dans laquelle elle était, tout en restant quand même digne. Dès que les garçons ce mirent à parler de repas, Elysa ne su pas trop quoi en penser pour son commentaire sur le fait qu'il semblait dire qu'il n'avait pas préparé assez, mais si ça ce trouve, c'était sûrement encore une excuse pour cacher son identité à Haru.

"Oh vous savez, vous n'étiez même pas obligé d'en faire. C'est un pique-nique, un simple sandwich aurait suffit, pas besoin de faire un grand festin quand on est entre amis"

Elysa semblait être ravie de partager ce repas avec eux, de ce faite, même la plus basique des nourriture aurait eu un air de royal festin en bonne compagnie. Toutefois, la surprise fut de taille lorsqu'il souleva la cloche et qu'elle pu voir une magnifique part de lasagne découpée en forme de papillon.

"Oh mon dieu ! C'est magnifique !"

Ne pu s'empêcher de s'exclamer la demoiselle en voyant son oeuvre d'art. L'entendant ensuite tout lui énumérer, la miss faillit s'évanouir de bonheur.

"Je suis si ravie ! Cela fait tellement longtemps que j'en ais plus mangée faites maison ! La dernière, c'était avec mon papa... En tout cas, merci beaucoup, c'est une bonne surprise, et je peux vous assurer que l'entrée aurait été de trop ! Oh attend Haru, j'ai quelque chose pour toi !"

L'apprentie-sorcière était émue, et sa voix ce brisa lorsqu'elle parla vaguement de son père, mais elle reprit très vite le sourire, et avant de manger, elle dessina très vite une serviette, qu'elle mit autour du cou du second, avant d'en créer une pour elle aussi, car on ne sait jamais. Elle écouta ce que disait le démon à propos du dessert, mais elle n'arrivait pas à vraiment ce concentrer dessus, pensant trop à son assiette et à son père. C'est après avoir souhaité un bon appéti au petit assistant, qu'elle planta sa fourchette dans sa lasagne, et elle semblait enchantée par ce qu'elle mangeait.

"C'est délicieux ! Merci Ch... Patron pour cette belle journée et cet excellent repas !"

Etant vraiment rare qu'elle l'appelle par son prénom, sous le coup de l'excitation, elle avait faillit le dire, mais c'était très vite reprise. Elle semblait vraiment s'obstiner à garder cette attitude respectueuse vis-à-vis de l'excentrique, mais plus elle passerait de temps avec lui, plus elle risquait de lui parler avec moins de cérémonies, et cela, bien malgré elle. En tout cas, cela ne risquerait pas d'arriver tout de suite qu'elle l'appelle spontanément par son prénom. En attendant que ce jour arrive, elle n'y pensait même plus et continuait de manger.

Visiblement, la demoiselle ne savait pas que ce genre de revue existait, Haru, lui, se contenta de lever un peu les mains l'air de dire que  le monde était comme ça. Son patron lui, ne faisait rien pour le mettre à l'aise puisqu'il en avait rajouté une couche en prétendant qu'il mentait. Heureusement, Elysa tenta de le défendre un peu à ce sujet, ce qui lui permit de répondre.

"Hein ? Moi ? Mais non, je suis bien de l'avis d'Elysa ! Moi je ne lis que des magazines de musique et des mangas. Le reste, c'est pas mon genre...Mais si tu sais où ça se cache, ça veut dire que c'est plutôt toi qui..."

Il avait envie de rire sur le coup, le voilà qui venait de retourner sa moquerie contre celui qui l'avais lancée. En revanche, celà ne l'avait pas empêcher d'en placer une autre sur ce qui intéressait le jeune homme, celui-ci répondit alors.

"Pour ça, faudra que t'arrives d'abord à lire dans mes pensées pour savoir. Mais comme c'est impossible, j'te souhaite bon courage !"

Décidément, Haru ne voulait rien dire sur ses intérêts personnels et il avait bien raison. Lorsqu'ils furent enfi assis pour manger, Haru se vit offrir une boite à bento ainsi que des baguettes, il se sentait ravi et ne pu se retenir d'ouvrir sa boite plus longtemps.

"Oooh, comme ça sent bon !"

Quatres petits compartiements différents contenaient en tout une portion de riz, de morceaux de poulets frits, de choux coupé avec des tomates, ainsi qu'une petite salade verte. Un repas simple en soit, mais qui mis l'eau à la bouche du garçon. A ce moment-là, Elysa qui racontait ô combien elle appréciait ce repas l'arrêta en lui disant qu'elle avait quelque chose pour lui. Le garçon se demanda de quoi elle pouvait parler, puis il comprit lorsqu'elle fit apparaître une serviette autour du cou pour éviter qu'il se tâche. Le garçon la remercia, un peu amusé.

"Ha ha ! Merci, je n'y avais pas pensé !"

Haru attaqua directement son plat après avoir dit par habitude.

"Itadakimaaasu ! Oh, je veux dire...Bon appétit !"

Le voilà en train de dévorer avec appétit son bentô, qu'il trouvait vraiment très bon. Il jeta également un coup d'oeil à ce qu'on avait préparé pour la demoiselle, une ravissante part de lasagne quatres étoiles face à laquelle le jeune homme ne pu s'empêcher de dire.

"La grande classe, tu en a de la chance !"

Pendant qu'il continuait de manger, Haru regarda ce qu'il y avait égamlement pour le dessert. Des fraises, de la chantilly, parfaitement adaptés au lieu ainsi qu'une drôle de boîte en forme d'étoile. Il se demandait ce qu'elle contenait, jusqu'à ce que le patron ne l'ouvre légèrement pour laisser voir ce qui la composait. Haru en fut agréablement surpris.

"Wouah, ils ont vraiment l'air à croquer ces chocolats ! Il font envie."

Mais alors qu'il mangeait, Haru remarqua que son patron ne s'était rien préparé. Il se demandais donc pourquoi et le lui demanda.

"Pourquoi tu ne t'es rien préparé ? Tu n'avais pas faim ? C'est plutôt très mauvais pour toi, tu le sais bien. Le médecin va encore te tomber dessus s'il apprend que tu fais la fine bouche, attends ! Je sais..."

Haru essuya ses baguettes avec une serviette en papier, puis prit agilement avec une grosse fraise qu'il tempa dans la chantilly épaisse et l'amena vers la bouche de l'excentrique.

"Manges. Sinon, je te la fait avaler de force."

Bon, tout semblait aller pour le mieux puisque la demoiselle avait son idée de numéro en tête même si elle stressait un peu. Chester se demandait bien ce qui pouvait la stresser à ce point, alors dit pour la déstresser un peu.

"Hey, c'est pas un devoir sur table. Je ne vais pas te coller six heure de ménage intensif juste parce que tu as peur du rendu. C'est bien si tu penses que tu va t'en sortir, au pire, si jamais tu as du mal je pourrais toujours t'aider un peu. Ce n'est que ton premier essai."

Ayant fini de gêner par bon plaisir son jeune assistant, Chester se prit deux petits commentaires en réponse à ce qu'il avait insinué. Ce qui le fit sourire en se retenant de rire en entendant d'abord Elysa le défendre.

"Ho, pas quand il boit..."

Ensuite, c'était au tour de son petit assistant de lui faire une remarque en retour, ce qui le fit s'arrêter de rire d'un coup. Un long sourire se dessina sur son visage, bien que dos aux deux jeune gens.

"Vas savoir..."

*Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt...*

Pensa le démon en se disant qu'il pouvait aller fouiller dan sa mémoire autant de fois qu'il le voulait. Enfin, s'il ne se faisait pas jeter où prendre sur le fait. Au repas, tout le monde avait l'air content de ce qu'on leur avait préparé. Il leur répondit à tout les deux.

"Je suis content que ça vous plaise."

Il se tourna ensuite vers Elysa pour s'occuper plus personnellement de ce qu'elle lui disait.

"Ravi que ça te convienne, je ne sais pas si elle est aussi bonne que celle que faisait ton père, mais j'ai pensé que cela te ferais plaisir. J'ai cru comprendre que tu aimais les papillons, alors je me suis dis pourquoi par faire quelque chose qui sorte de l'ordinaire pour une fois."

Elle le remrcia encore une fois, ce qui le fit rire.

"Ha ha, ne me remercie pas autant pour si peux ! Mais tu sais, pour le moment nous sommes hors du chapiteau alors tu peux m'appeler par mon prénom, si tu veux. Ce sera plus amical que "Patron" toute la journée."

Et son rire ne s'arrêta pas là, car la demoiselle offrit gratuitement une serviette à Haru pour éviter qu'il se tâche. Chester dû se retenir de rire un peu trop en le voyant.

"Regardez-moi ça, qu'est-ce qu'il est mignon avec son bavoir...Ha ha ha !"

Mais Haru se chargea bien de le faire taire, puisqu'il s'apperçu qu'il ne s'était rien préparé pour le déjeuner. Chester, bien embarassé ne sû que répondre à cela, si bien qu'il resta longtemps sans finir sa phrase.

"Je..euh..."

Son jeune assistant vint alors présenter une fraise devant son nez en le forçant à manger quelque chose. Ce qu'il fit pour faire plaisir au garçon et surtout pour éviter de se prendre encore d'autres remarques là-dessus. Il obéissa alors comme un bon chien envers son maître, drôle de scène quand on savait que leur position hiérarchique était inversée. Chester agrippa la fraise entière avec ses dents, qu'il tira des baguettes et mangea, la crème qui s'étalait complètement sur sa bouche.

"Hm, pas mal."

Fit le patron en se léchant les lèvres longuement avant de se mettre à réfléchir.

"Très bon même. C'est étrange, ça me rapelle vaguement quelque chose..."

Et c'était bien la première fois qu'il trouvait que la nourriture terrienne avait un goût agréable. Perplexe et n'arrivant pas à se rappeler à quoi cela lui faisait penser, Chester eut une frayeur soudaine.

*J'espère que je ne suis pas en train de me transformer en humain, ça serait l'horreur."

Mais bon de toute façon il n'avait pas vraiment à s'en faire, car devenir humain pour un démon était de toute manière impossible.

Pris à son propre jeu, on lui demanda a son tour s'il lisait ce genre de magazine. En même temps, la demoiselle sembla gronder Haru à cause de sa familiarité. Chester lui répondit d'abord.

"Ne te fatigues pas, Elysa. Si quelqu'un doit le réprimander, c'est moi. Des fois je me demande si je ne devrais pas le punir un peu pour ce qu'il dit, une bonne fessée de temps en temps lui rappellerait sans doute à réfléchir à deux fois avant de parler."

Cela le faisait aussi sourire de s'imaginer lui donner une correction, il était tellement obligé de faire attention à son bien-être que l'envie lui prenait par fois de faire l'inverse au moins juste une fois pour se détendre. Il continua de répondre à Elysa.

"Je ne vais pas mentir, ça m'est déjà arrivé d'en lire quelques fois mais par simple curiosité. J'avais un cousin éloigné qui venait parfois me rendre visite après le travail pour prendre un peu de mes nouvelles. Quand je lui ai finalement dis que je travaillais dans un cirque il a éclaté de rire et m'a balancé un de ses magasine en disant que lui faisais pitié. Il disait que j'étais vraiment un démon de salon, qui ne faisais rien d'autre à part rester dans son coin. Ce n'était pas un hasard s'il disait ça, il avait un physique très avantageux, 1m90 de muscles secs, il était baraqué comme un mannequin et son visage était si beau et séduisant que les filles fondaient littéralement de désir en le voyant. C'était le genre d'homme qui avait une fille dans son lit tous les trois jours environ, on pouvait dire que son caractère jouait également beaucoup. Il faut croire que certains avaient eu plus de chances que d'autre. Enfin bref, lui il avait toute une collection de ces magazines, j'ai jamais trop compris pourquoi il s'y intéressait d'ailleurs vu que c'est tout le temps la même chose...C'est un peu trop restreint et soft pour moi."

Lorsqu'il eut finit de répondre, Chester jeta un coup d'œil discret à la petite carte de visite que le barman avait glissé dans sa poche de veste lors de leur visite chez le couturier.

"Quand on a pas le choix en général, on se contente de faire avec ce qu'on a."

Le patron secoua légèrement sa tête, puis regarda Elysa qui lui parlait à nouveau un de ces souvenirs d'enfance. Oui, il avait toujours l'œil, pour tout. Elle semblait beaucoup apprécier ce qu'elle mangeait, ce qui le ravit. Il ne pouvais pas s'imaginer le goût que cette lasagne pouvait avoir, mais il semblait avoir bien réalisé cette recette vu la mine réjouie qu'elle avait. Chester réfléchit ensuite à un surnom qu'elle pourrait lui donner au lieu de l'appeler par son nom de profession, il finit par lui en donnait un qui semblait bien.

"Hmm… Ches' ? C'est souvent ce que j'entends."

Après avoir découvert ce bien intriguant gout de fraise, son petit assistant se mit à lui faire un peu la morale. Bien sûr, il se mit à reparler du médecin, ce qui le fit grogner un peu car il n'appréciait pas que cette homme de médecine se mêle un peu trop de ses affaires. Cependant, la vision du jeune homme en train de le nourrir le fit oublier cet agacement, puisque cela semblait plutôt l'amuser. Quel luxe ce serait de se faire dorloter par quelqu'un d'autre, même si ce qu'on lui donnerait risquait de ne pas combler sa faim. Sur le conseil d'Elysa, Chester se mit alors à manger d'autres fraises, pas pour se nourrir, mais parce que leur goût lui était agréable. Près d'eux se posa alors un petit papillon tout blanc, qui s'en alla quelques secondes après sa venue. En le regardant s'envoler, Chester dit la tête vers le ciel.

"Il est d'une pureté avec cette blancheur éclatante."

Puis il se tourna vers Haru et lui dit.

"Tant mieux, je suis content que ce repas te plaises aussi. Je ne savais pas si tu aimerais, mais puisque tu as tout mangé j'en déduis que ça devait être bon."

Quand elle vit Haru tout triste, Elysa ce senti mal à l'aise, car elle ne voulait pas le mettre dasn cet état. Ensuite, quand Chester lui fit une remarque, la demoiselle fini par avoir la même moue triste que son colocataire, avant de sursauter en entendant son supéreiur dit que le garçon mériterait de ce faire punir.

"Quoi ?! Oh non ! Non ! Pauvre Haru, il est si gentil ! Il ne mérite pas de ce faire corriger ! C'est plutôt moi qui le mériterait, je n'aurais pas dû intervenir, je suis désolée"

A l'idée même qu'Haru ne reçoive qu'une simple fessée, ça la terrifiait, car elle savait ce que cela faisait de ce prendre des coups et de ce fait, elle ne voulait pas qu'il sache également ce qu'était la douleur. Elle ce clama, lorsqu'il répondit à sa question, et de ce fait, la demoiselle avait un air vraiment très confus.

"Euh... Je... Je ne sais vraiment pas si j'ai le droit de vous poser cette question... Mais... ça m'intrigue beaucoup... Enfin.. Il vous faut quoi pour que vous soyez content ? Enfin... Désolée, vous n'êtes pas obligé de répondre, mais... Enfin, je sais pas, j'arrive pas trop à vous comprendre"

Elle avait peur de poser la question et en même temps, elle avait envie de comprendre, donc elle fini par oser, comprenant très bien s'il ne voudrait pas lui répondre. Toutefois, quand il dit qu'il n'avait pas le choix et qu'il faisait avec ce qu'il avait, la demoiselle le scruta avec un air peiné pour lui.

"Je vous ais déjà dit de ne pas vous dénigrer. Je ne connais pas votre cousin, mais je parie que vous avez un air de ressemblance, vous aussi vous êtes beau et puis, il n'y a pas que ça qui compte pour charmer une fille, enfin, je crois, je l'espère"

Elle essayait de lui remonter le moral, puis quand Haru dit que c'était une habitude de dire bon appétit de cette façon, Elysa sourit, trouvant cette habitude plutôt sympa.

"Oh alors il faut que je la retienne pour pouvoir te répondre"

Elle voulait lui faire plaisir, donc autant apprendre cette simple hrase par coeur, ce qui serait déjà un début pour son apprentissage du Japonais, si elle voulait toujours s'y rendre, bien entendu et puisque c'était le cas, il fallait vraiment qu'elle pense à travailler cette langue. Ensuite, quand il dit que son repas lui suffisait, elle comprit qu'il serait préférable qu'elle termine. Par contre, quand elle entendit le patron ce faire gronder, elle eu un air tout triste, ce sentant coupable, car elle n'avait pas envie de lui créer des ennuis. Ce remettant bien vite de ses émotions, elle mangea, tout en méditant sur le surnom du patron, avant de lui répondre.

"C'est pas super comme surnom, c'est comme si j'écorchais votre prénom ou comme si on avait la flemme de le dire en entier. Je ne sais pas, ça me dit rien, faut que j'y réfléchsise"

Elle ne semblait décidément pas convaincue par ce surnom. C'est lorsque le papillon vint vers eux qu'elle eut droit à un commentaire d'Haru et de Chester, ce qui la fit sourire.

[color=lightgrey]"Je ne savais pas que c'était rare, mais en tout cas, je sais qu'ils aiment bien le sucre, donc c'est normal qu'il soit venu voir ce qu'il ce passait par là. Oh ! Au revoir petit papillon !"[/colro]

Au bout de quelques minutes, le papillon s'en alla et la demoiselle lui dit au revoir, en espérant très fortement en voir d'autres. Elle fini enfin son repas, puis ce mit à sourire en repensant au faite qu'elle avait dit à Haru qu'elle ne finirait peut-être pas son plat, car au final, c'était trop bon et elle n'avait pas pu s'arrêter. Son sourire restait en pensant également au commentaire du clown blanc à propos des chocolats, surtout quand il dit qu'il avait du goût et qu'ils avaient coûtés chers, alors qu'au final, ça allait, puisqu'elle avait été présente au moment de l'achat et qu'elle avait validé sa commande.

"Eh bien, j'ai bien mangé ! Plus que d'habitude et ça m'étonne de moi. Comme quoi vous êtes vraiment très doué en cuisine"

Elle ce leva, après avoir dit ces mots et prit son assiette, ainsi que le bantô d'Haru et rangea le tout dans le panier du patron, puis elle prit un chocolat et s'assit à nouveau de la même manière qu'avant, scrutant le chocolat en forme d'étoile avec un air ravi, avant d'en croquer un bout, puis de le finir par manger le reste.

Haru eu l'air bien pale en les entendant parler de fessée, il n'avait jamais eu de telle correction car c'était un garçon toujours assez obéissant. Néanmoins, il ne se doutait pas que certaines de ses paroles pouvait parfois être un peu trop poussées. Il s'en excusa alors, bien qu'au fond de lui il savait que le patron cherchait tout de même à le tâquiner.

"Désolé."

Face à son petit commentaire en japonais, sa colocataire s'en amusa et se disait qu'il était sans doute mieux qu'elle apprenne à retenir cette expression pour la lui dire en retour. Haru sourit et lui répondit.

"Tu n'es pas obligée, je comprends aussi le français. Mais si tu le veux vraiment, alors je ne pourrais que t'en remercier, haha !"

C'est aussi à ce moment là qu'il apprit que les papillons aimaient le sucre, c'était donc pour ça qu'un d'entre eux s'était approché. Décidément, il en apprenait des choses en sa compagnie. Le jeune homme les laissa ensuite discuter tous les deux sans s'occuper de ce qdont il parlait et continuait de manger son dessert. Lorsqu'il eut finit, il déposa ses baguettes et se caressa le ventre, il était repu.

"Aah, j'ai bien mangé moi aussi ! Merci, c'était vraiment bon !"

Haru était sur le point de se lever pour ranger sa vaisselle lorsqu'Elysa lui prit pour le faire à sa place. Bien embêté, il lui répondit.

"Tu sais, j'aurais aussi bien pu le faire tout seul, tu n'étais pas obligée."

Il se leva tout de même et rangea les bols vides de fraises et de crème dans le panier. Evidemment comme il restait encore du sucre collé au verre de ceux-ci, cela attira d'autres petits papillons multicolores qui vinrent se poser sur le panier. Haru du donc attendre qu'ils s'en aille pour le refermer correctement.

"Ah, décidément ils sont vraiment addictes ceux-là."

Haru referma donc le couvercle et s'étira. Il prit ensuite le panier et dit.

"Bon, je crois qu'on va pouvoir y aller. Je pense que cela ne devrait pas nous prendre trop de temps si nous passons par un chemin plus court."

Haru connaissait bien ce raccourcit car il avait l'habitude de l'emprunter lorsqu'il revenait de courses et qu'il avait peur d'arriver en retard. Il était maintenant temps de retourner au chapiteau afin de s'entraîner avant la grande première. Haru espérait que les répétitions se deérouleraient comme prévues, tout comme le spectacle qui allait se dérouler dans peu de temps.

Le patron hocha négativement la tête en entendant Elysa prendre la défense de son jeune ami car pour lui, elle n'avait rien fait de mal.

"Allons, pour aucune raison je te frapperais."

La demoiselle lui fit ensuite part d'une bien étonnante demande venant de sa part, elle ne semblait pas bien comprendre ce qui lui plaisait alors dans ces magazines si ceux dont il avait parlé ne l'intéressait pas plus que ça. Si cela serait venu de quelqu'un de plus adulte où d'un simple intéressé de passage, Chester aurait répondit franchement avec tact. Or là, il avait à faire à une de ses employées et qui plus est, cette bien innocente Elysa. Alors pour lui répondre sans tomber dans l'excès, il lui répondit sans mettre de détails en regardant le ciel.

"... De la douleur. Soumission et domination..."

Chester en avait tellement l'image en tête que ses yeux se mirent à rouler vers le haut, blancs sous le coup d'une bêve excitation passagère.

"Hmm...Ça me démenge rien que d'y penser..."

Peu importe ce qu'elle allait penser de lui, il était en droit d'aimer ce qu'il voulait et n'allait sûrement pas y renoncer sur un quelconque jugement extérieur. Ses yeux redevinrent normaux et il pu continuer de lui parler. La demoiselle enchaîna ensuite avec une phrase peinée pour lui, voulant sans doute le faire penser à autre chose. Chester esquissa un sourire et lui dit en la regardant.

"Peut-être bien. En tout cas, j'ai au moins le mérite d'avoir assez d'humour pour les amuser... Au moins un avantage à travailler dans un cirque. Quand à mon cousin, nous n'avons qu'une infime ressemblance. Mais c'est gentil de me dire tout ça, surtout quand ça vient d'une jeune fille au joli visage."

Tout en parlant de son visage, Chester posa une main sur la joue de la demoiselle qu'il vint légèrement caresser comme s'il s'agissait d'un enfant à qui l'on était content de montrer de l'affection. Il retira ensuite sa main et se mit à rire car elle n'était pas satisfaite du surnom qu'on lui octroyait souvent.

"Fais comme tu veux, moi rien ne me dérangera."

Après la minute science d'Elysa sur les papillon, le patron vit que celle-ci avait gardé l'automatisme de débarasser les couverts sans qu'on lui demande. Face à la réaction du garçon, Chester ne dit rien et se contenta de les regarder en silence. Le repas quasiment finit, il vit Haru prêt à partir avec le panier en main. Chester se leva et attendit qu'Elysa se soit levée pour plier la nape au sol, qu'il rangea de nouveau en même temps que la boîte de chocolats vide dans le panier. Il hocha la tête aux propos du garçon et se mit alors en route.

"Oui, très bonne idée. Allons-y."

Chester sortit du parc en vérifiant qu'on le suivait bien, reprenant un chemin inverse. Ils s'éloignèrent de plus en plus de la ville, jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse complètement en entrant dans la forêt. Chester se mit à gauche et prit un chemin direct, un raccourcis qui les mena plus vite jusqu'à la route de la Foire où était installé le chapiteau. Chester passa la billetterie où il y posa le panier, puis se dirigea vers la grande tente rouge et jaune de laquelle on pouvait entendre la musique de l'ouverture de cérémonie, sur bande son avec voix puisque le patron n'était pas encore avec eux. Et à en juger du rythme, ils devaient être à la fin de la présentation.

https://www.youtube.com/watch?v=BVlMNhR1cmY

"Parfait, ils ont déjà commencé les répétitions. On peut y aller."

Chester entra dans le chapiteau et observa tout le monde à son poste, s'arrêtant tout juste de danser pour enchainer chacun de leur côté pour leurs numéros. En les voyant arriver, un des clowns aux cheveux courts, noirs avec une frange au milieu et maquillé de rouge au nez, de noirs en gouttes pour les yeux et portant un sourire remonté de rouge sur les côtés accoura jusqu'à Haru pour lui prendre le bras.

"Haru ! On t'attendais justement, viens vite ! Les autres nous attendent déjà !"

Le clown aux cheveux noirs tira le jeune assistant jusqu'en coulisses, où devaient sûrement se trouver le autres, adressant un petit sourire aux deux autres avec lui.

"Désolé, on vous l'emprunte ! À toutes !"

"Je t'en prie, mais ne le torturez pas trop."

Chester les laissa partir et se tourna alors vers Elysa, prêt à travailler sur leur numéro.

"Bien, alors, par quoi commençons-nous ? Tu m'explique le principe ?"

Quand il dit qu'il ne voulait pas lui faire du mla, elle fut rassurée, puis lorsqu'il lui dit ce qu'il aimait, elle ne su pas trop quoi en penser, semblant être embarrassée, ne semblant décidément rien comprendre aux hommes et encore moins aux démons.

"Je ne suis personne pour vous juger, mais il faudra quand même que vous m'expliquer un jour, ce qui vous plait le plus et pourquoi, ça me dépasse et j'aimerais bien comprendre, si ça ne vosu dérange pas"

Quand il lui dit qu'il appréciait son compliment et qu'il lui en fit un, en lui carssant la joue, elle ne pu s'empêcher de sourire, le trouvant gentil d'essayer également de la mettr een confiance avec son propre physique. C'est ensuite qu'Haru lui dit qu'il comprneait aussi bien le Français, mais que si elle voulait continuer, elle le pouvait, ce qui la fit sourire.

"D'accord"

Ensuite, lorsqu'il lui fit la réflexion qu'elle n'était pas obligée de le débarrasser, la miss le scruta avec un air perplexe, ce demandant pourquoi il lui disait ces mots, avant de ce rendre compte qu'elle avait fait automatiquement cette action sans vraiment s'en rendre compte, ce qui la surprit. Ensuite, quand elle vit les autres papillons, elle en fut ravie, puis quand il dit qu'il allait prendre un raccourcis, la demoiselle lui fit un petit signe d'au revoir.

"A plus tard Haru !"

C'est ensuite qu'elle ce leva et qu'elle ce mit à suivre le chef, tout en reprenant temporairement sa forme d'enfant, semblant vouloir soulager un peu son pouvoir durant le trajet. Peu de temps avant d'arriver devant la billetterie, la miss reprit sa forme d'adulte. Remarquant qu'qu'il était joué la musique d'ouverture, la demoiselle eut un peu le trac.

*J'espère que ce que j'ai prévu va lui plaire*

Pensa Elysa en voyant le patron satisfait que les répétitions aient débutées. Suivant ce dernier, elle mit ses affaires dans un coin, puis elle suivit à nouveau l'excentrique, ne disant rien, jusqu'à ce que ce dernier lui demande de lui expliquer son numéro, ce qui la rendit assez nerveuse. Prenant alors le temps de respirer, elle reprit ses esprits, puis prit la parole.

"Pour être honnête avec vous, je ne sais pas vraiment ce qui pourrait provoquer de gros éclats de rire à ce genre de personnes, donc, je pense que ça sera simple, mais efficace"

Elle semblait être peu convaincue par ce qu'elle disait, mais elle pensait que c'était bien de le dire, avant d'enchaîner sur les explications.

"En faites, je pensais faire une petite danse basique où nous devrions juste tourner en faisant tenir en équilibre un objet en plastique en équilibre sur nos deux têtes, collées l'une à l'autre, genre une balle, au moins, elle ne risque pas de ce casser. Je pense qu'on devrait avoir des déguisements un peu ridicule, pour accentuer l'humour, genre des chaussures ou des habits trop grands ou à l'envers.

Ensuite, on remarquerait que je ne fais pas votre taille et que c'est donc impossible de faire ce qu'on veut, donc vous me passerez plusieurs objets différents, où je devrais tenir en équilibre dessus, mais sans bouger, avant de trouver enfin l'idée du siècle, qui serait de me donner des échasses. Une fois dessus, on devrait normalement y arriver, durant quelques secondes, avant de ce rendre compte que la trompette qui joue la musique est bloquée.

Ensuite, je prend la trompette et je la secoue, puis je souffle dedans pour vous asperger de confetis. Vous me répondez en me soufflant dessus des confetis en formes de papillons, en vous manquant un peu de moi en disant que c'est normal que les votres soient plsu beau, car c'est vous le patron, puis vous rendez la trompette à l'orchestre et pendant que vous la lui redonnez, je profite que vous revenez, par la suite, pour nous jeter sur nous deux un drap, ce qui me permettra de nous créer des ailes de papillons, afin de nous donner un air plsu gracieux, finissant ainsi par une danse avec une belle orchestration des musiciens. Voilà, je ne sais pas trop ce que vous en pensez"

Ayant fait plusieurs pauses dasn son récit, Elysa espérait que son supérieur aviat tout comprit et surtout, qu'il penserait que ce qu'elle lui proposerait ne serait aps trop nul

Arrivés au chapiteau, la musique entraînante de l'ouverture presque achevée avait remis le jeune garçon dans l'ambiance. Il était de nouveau prêt à s'entraîner, le ventre bien rempli en ayant digéré pendant le chemin du retour. Haru entra donc avec le patron et sa collocataire sous le chapiteau, mais n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu'on vint immédiatement le chercher.


"Hééé deux secondes, Beijo ! Tu pourrais au moins me laisser émerger deux secondes !"

"Naaan, t'as assez rêvassé pour aujourd'hui ! Allez, au boulot, votre altesse !"

"E-et puis mon costume ! Je ne l'ai pas, tu pourrais au moins me laisser le prendre, non ?"

"C'est déjà fait, il est en coulisses !"

Haru se fit donc trainer par le bras jusqu'en coulisses où Beijo, l'un des clowns qui faisait parti du même groupe que lui le mena. Il l'emmena jusqu'à une des loges communes et lui montra la boîte dans lequel se trouvait son habit de scène.

"Enfilons vites nos vêtements, moi aussi j'ai pris du retard."

Les deux garçon se changèrent donc presque synchro, en quatrième vitesse, bien qu'Haru eu finit avant lui et se retourna pour le regarder, lui aussi dans un habits d'aristocrate mais plus sobre et moins travaillé.

"T'es vraiment chou comme ça, je trouve"

"Roh, te moques pas petit malin, c'est toi qui va tout prendre tout à l'heure, haha !"

Habillé de sa superbe tenue de prince rouge et de ce sublime collier de pierres précieuses brillant de milles éclats, Haru rejoignit l'entrée des coulisses avec son camarade de piste. Celui-ci donna queqlues directives à Haru, qui devait entrer en scène au bon moment un peu après tous les autres. Les explications fini, Beijo rejoignit les autres sur un coin de la grande piste pour répéter leur numéro. Beijo était assis et discutait dans un petit groupes de faux aristocrates grimés exagérément, presqu'autant que les clowns derrière leur maquillage. Tout en discutant, il leva la main en signe d'exagération tout en parlant, ce qui était le signe pour Haru de venir les rejoindre. Il entra alors sur scène et les rejoignit. Beijo, suivit des autres clowns le regardait s'avancer vers eux, souriants.

"Oh, mais regardez ce que le beau temps nous apporte, une fleur parmi les fleurs ! Mais venez je vous prie, prenez un siège !"

Beijo tira légèrement un siège pour faire signe à Haru de venir d'asseoir, ce que le jeune homme fit jusqu'à ce qu'il ne lui retire la chaise au dernière moment.

"Qu'avez-vous donc à m'appeler ainsi ? Ce n'est pas le jour des plaisanteries si je ne m'abus... Ouille !"

Haru tomba sur le postérieur face au public absent, ce qui déclencha le rire exagéré des faux aristocrates. Beijo aussi se moquait de lui et ajouta.

"Allons donc, mon ami, que vous prend-t-il soudainement ? Vous ne savez plus vous asseoir ? Vous en avez peut-être perdu l'habitude."

"Ou bien qu'il n'en a jamais eu !"

Enchaîna une voix secondaire, suivit du rire des autres clowns qui se moquaient d'Haru comme prévu.

"Ha Ha Ha Ha Ha !"

Haru, dans son rôle de noble fit une mine outrée et dit.

"Que vous prend-t-il pour me parler ainsi ? Je suis votre égal au cas où vous l'auriez oublié !"

"Notre égal ? Hi hi hi hi hi !"

Les rires continuèrent toujours, puis Beijo enchaina en s'approchant d'Haru pour essuyer du pouce un peu de son maquillage blanc, révélant ainsi sa peau naturelle.

"Cette peau si tanée par le soleil des champs que vous vous sentez bien aise de pouvoir cacher sous le fard ne nous tompe guère ! Il est impossible que nous ayons quoi que ce soit en commun !"

"Sottises ! Je ne suis guère travailleur des champs, mais un noble comme je le prétends !"

"Certainement, nous en sommes entièrement convaincu...Ha ha ha ha !"

"Ha Ha Ha Ha Ha !"

"Je ne remetterais jamais en doute mes origines, même s'il on m'a laissé de côté, je n'en reste pas moins un noble de belle lignée !"

"Ha Ha Ha Ha Ha ! "

"Si votre père vous a abandonné, c'est qu'il ne voulait pas avoir à renier publiquement votre pauvre existance. Remarquez, je le comprends. Une progéniture pareille, quel déshonneur pour un homme de haut rang !"

"Je ne vous permet pas ! "

"Ah oui ? Et pourquoi donc ? Auriez-vous un parent auquel nous pourrions nous référer ? Ou bien peut-être un acte, une preuve, qui vous permetterais de vous justifier ? Rien ne nous force à croire que ce collier que vous portez, vous ne l'auriez pas volé."

"Son nom aussi, il a certainement dû le voler...!"

A ces mots, Haru se remémora son texte et s'exclama d'une voix claire et distincte.

"Mon nom est Cobalt, fils du Duc de Vaillant et dix-huitième génération descendante de sa Majesté Impériale, l'empereur Grimvald Ier, premier souverain de Caelestis ! Et je vous défends de me traiter de vulgaire voleur !"

Beijo tourna lentement autour d'Haru en le fixant du regard tout en répondant.

"Hm, tiens donc, autant ? Il faut être sacrément culotté pour oser se réclamer prince de sang."

Face au regard déterminé du jeune garçon en habits de cour, le clown déguisé en aristocrate prit donc un plateau en argent posé sur la petite table qu'on avait installé comme élément de décor, sur lequel se trouvait une charlotte au fraise très appétissante. Il revint ensuite vers Haru pour la lui présenter en s'inclinant très légèrement, puis dit.

"Dans ce cas je vous prie de goûter...Monsieur le non-légitimé ! Ha ha ha ha !"

Beijo venait de renverser le gâteau entier sur Haru, celui-ci avait désormais la tête et le buste entièrement couvert de crème. Tous les faux aristocrates éclatèrent en fou rire et Beijo s'y mit aussi. Pendant qu'Haru supportait le numéro, d'autres qui avaient des rôles de comères commentaient en n'y allant pas de main morte.

"Ha Ha Ha Ha Ha !"

"Un bâtard à la cour, on aura tout vu. Ha ha ha ha !"

"Mais regardez-moi son allure, c'est tout à fait inacceptable !"

"Ridicule vous voulez dire ! Ha ha ha ha !"

"Quelle honte ! Vous ne vous imaginez sûrement pas ce qu'il traîne dans sa chaire, ce sang si souillé ! Cette pensée me répugne rien que d'y penser !"

S'il ne jouait pas un rôle, Haru l'aurait très mal pris. D'ailleurs, cette comédie qu'on le forçait à jouer n'était pas vraiment de son gout, c'était vraiment un humour de noble auquel il se sentait plutôt révolté qu'amusé. Mais bon, il fallait s'y adapter car le public cette fois serait de la haute société. Il se demandait même comment,si la personne qu'il jouait devait exister, pourrait arriver à supporter toute ces moqueries. D'ailleurs, avec ce qu'il avait dit et ce qu'il avait cru voir l'autre fois avec ce mystérieux inconnu du même nom, Haru eut soudain un éclair dans la tête.

*Oh ! Mais si ça se trouve cet inconnu que j'ai vu c'est...Non...Ce n'est pas possible. Ce serait impensable !*

C'était tout bonnement impossible pour lui, croire que l'inconnu qu'il avait vu serait en réalité ce fils d'artistocrate bien vivant le choquerait d'avantage. Mais pourquoi diable serait-il entré en contact avec lui ? Haru l'ignorait totalement, mais cela commençait à faire beaucoup trop de coïncidences en si peu de temps pour qu'il s'arrête de chercher plus loin.

Quand à ce numéro, Haru était tellement concentré sur son rôle qu'il en devenait quasiment convainquant. Heureusement, tout cela n'était qu'une comédie qu'il fallait jouer pour le bon plaisir de leurs invités.

Il avait un regard de braise tout en lui parlant d'une manière étonnement plus, exactement comme s'il s'adressait non plus à une jeune fille mais à une jeune femme.

"Hmm, avec plaisir..."

Ce fut alors l'heure des explication, il allait enfin savoir ce qu'elle leur avait mijoter, Chester tendit l'oreille. Le numéro qu'elle avait choisit était simple, mais efficace, c'est ce qu'en pensait le patron. Tout en l'écoutant lui dire les détails de cet exercice, Chester hocha la tête, main sur le menton en semblant y réfléchir, les yeux dans le vide. Lorsqu'elle eut finit, il la regarda et approuva.

"D'accord, ça me va. Ces nobles ont un humour particulier, je dois l'avouer, mais je pense que les varier serait une bonne idée. Donc je valide ton numéro. Par contre, il va falloir me dire quelle musique tu souhaite pour la danse de fin."

Chester réfléchit ensuite à ce qu'il pourrait porter pour ce numéro, une chose assez facile à faire qu'il réussit à décider en une minute seulement. Il claqua des doigts, puis lui répondit avant de s'en aller quelques mètres plus loin près du bord de la piste qui séparait la scène des gradins. D'une trappe bien cachée, il sortit une grande malle en bois colorées de peinture pastel sèches, ayant sûrement servit depuis qu'il était arrivé au cirque. Il détacha les sangles qui la tenait fermée et souleva le couvercle pour l'ouvrir en grand, puis fit signe à Elysa de venir le rejoindre.

"Viens voir ! On trouvera sûrement de quoi s'habiller là-dedans, il y a vraiment du choix."

Pendant qu'il l'attendait, Chester commença à fouiller dans l'armoire en semblant chercher des choses en particulier. Soudain, il eut comme un éclair, il venait de voir une tenue qui ferait parfaitement l'affaire.

"Ah, voilà !"

Chester avait trouvé une chemise en satin de soie violette, dont les boutons étaient de petits pompons rouges. Chester la posa sur le rebord de la malle et commença à tirer sur son haut asymétrique pour le retirer.  Une fois qu'il l'eut enlevé, il enfila la chemise violette , puis sortit du coffre un pantalon rouge cinq tailles trop grandes pour lui qui était relié à des bretelles de même couleur pour le faire tenir et il l'enfila par dessus son jean. Enfin, il retira ses troqua ses bottes en cuir pour une paire de richelieus noires dont le bout était tellement long et pointu que cela le faisait presque marcher comme un pingouin. Il se retourna vers Elysa et demanda.

"C'est bon, ai-je l'air assez ridicule comme ça ?"

Pour la suite, il espérait qu'elle ait aussi prévu le type de danse qu'elle voulait, alors il ouvrit ses bras vers elle et dit.

"Vas-y, montres-moi, je suis toute ouïe et bras ouverts. Montres-moi !"

Pendant qu'il attendait ses directives où mouvements de sa part, Chester pu entendre de ses bonnes oreilles le numéro qui se déroulait à côté non loin d'eux. Et il semblait plutôt satisfait car son second n'avait pas fait une faute depuis le début de la répétition, malgré que tous les autres lui en faisait voir de belles. Il jeta brièvement un coup d'œil vers lui, repensant au moment où il l'avait engagé, où plutôt pratiquement kidnappé.

*Bien, il semble avoir bien appris son texte comme il faut. De plus, il à l'air plutôt convaincant, je savais bien que j'avais fais le bon choix en l'engageant. Mais, hmmm...Il faudra que je lui donnes des lentilles, de mémoire, Arcadio avait les yeux bleus.*

Il esquissa un petit sourire sournois, ayant plus que hâte d'enfin retourner au château pour présenter leur spectacle. Et surtout, en finir avec cette histoire de dû pour lequel il avait tant sacrifié de temps et subit de multiples humiliations.

Tout le groupe des clowns continuait de rire du pauvre Haru, complètement recouvert de crème pâtissière sur toute la tête. Haru se frotta les yeux pour s'enlever la crème et se secoua les mains lentement de manière agacée. Il s'exclama ensuite.

"Vous tous, je vous le ferait payer au centuple !

Mais il avait beau faire, cela ne prenait pas avec Beijo ainsi que toute la troupe de faux aristocrates qui éclatèrent de rire.

"Oh, j'ai peur"

"Ha Ha Ha Ha Ha !"

"Allons-y ! Montrons-lui ce qu'on fait aux menteurs de son espèces !"

En un rien de temps, Haru se fit attraper par deux des clowns et mis dans une cage que Beijo avait apportée pendant qu'ils s'occupaient de lui. Ils le poussèrent alors jusqu'à celle-ci pour l'y enfermer, mais Haru se débattait pour l'éviter en plantant ses pieds dans le sol en criant.

"Non ! Lâchez-moi, vous entendez ?! Lâchez-moi ! Je ne veux pas y aller !"

Mais c'était trop tard, Haru se retrouvait alors enfermé dans la cage sombre, recouverte d'un long rideau noir qui ne laissait rien voir ni même ne permettait à la lumière de rentrer. Bien qu'Haru s'archarnait sûr le verrou cadenacé de la porte, la cage resta fermé et il retomba sur ses fesses, épuisé et inquiet.

"Pourquoi c'est toujours à moi que ça arrive..."

Et maintenant, qu'allait-il se passer ? Haru ne le savait pas, car sa partie de dialogue s'arrêtait là. Il réfléchit, puis commença à stresser un peu en se souvenant de ce qu'avait dit le patron au sujet du final.

*Oh non... Ne me dites pas qu'un démon va apparaître...Oh non pitié, par Retsehc ! Tout mais pas cette chose...Il me térrifie...Ouh, j'ai mal aux fesses moi, qu'est-ce que cette cage est dure...Uh ?*

Haru découvrit sous ses cuisses qu'une étrange planche en bois était apparue, il se souleva et la prit dans ses mains pour mieux la regarder.

*Oui...ja...Ouija ? Attends, il est sérieux, là ?*

Apparemment oui, Haru anxieux mais ne pouvant échapper à cette scène se saisit du médium accompagnant la tablette et fit comme indiquait un petit papier présent avec. Il devait s'en servir pour contacter un démon, qu'il supplierait de l'aider à se venger contre son âme. Haru déglutit, ferma les yeux et pensa.

*Ce n'est qu'un numéro, ce n'est pas vrai. Rien de tout cela n'est vrai, je ne risque rien.*

Il les rouvrit et appliqua ce qu'on lui disait de faire, dans un rôle déterminé en se servant de la planche et du médium. Il commença part tenter plusieurs appels afin de savoir ce qu'on lui répondrait. Rien ne se passa, jusqu'à ce que la cage ne se fasse soudain frapper violemment.

"Hé, doucement les gars !"

"Hein ? De quoi tu parles ? On n'a rien fait du tout !"

*Quoi ?*

Malgré tout, la peur commençait doucement à l'envahir, mais il tenu bon et continua ses appels. Une seconde secousse le frappa, Haru demanda alors a qui il avait à faire. Une voix murmurante et sombre lui répondit.

"Reeet...seeeeehc…."

Haru devint pâle, il lâcha le médium et recula contre les barreaux de la cage. La voix quand à elle commença à monter d'un ton lorsqu'il continua de parler.

"J-J-Je t'offre mon âme… En échange, aide-moi à leur faire payer l'offense qu'ils m'ont fait subir !"

"Miam...MIAAAAAAAAAM! WHOAAAAA !"

La voix se jeta sans prévenir sur Haru, le faisant renverser la cage et ouvrir la porte, désormais dos sur le sol et cria, les yeux fermés.

"HAAAAA !"

Puis plus aucun bruit ne se fit entendre, Haru dû attendre un peu avant de finalement ouvrir les yeux.

"...Uh ? Mais qu'est-ce que…?"

C'était Beijo habillé en combinaison de latex noir avec des fausses cornes de diables sur la tête, qui se pencha pour l'embrasser dès la seconde où il avait rouvert les yeux. Puis il se redressa en se léchant furtivement les lèvres avant de sourire.

"Merci, c'tait sympa !"

"...……………………"

Haru quant à lui était toujours dos au sol, le visage blanc comme un linge et sans savoir que dire où comment réagir. Il ne comprenait vraiment rien à ce script. Derrière eux, les autres clowns qui virent la scène furent d'abord abasourdi, puis certains osèrent répondre.

"Hey ! Mais, c'était pas dans le script ça !"

"Beijo ! Qu'est-ce que tu fous ?"

"Bein, quoi ? C'était marqué dans le script que je devais apporter une note inattendue à la scène !"

"Mais pas en le galochant, c'est dégoutant !"

"Roh ça va hein, j'ai même pas mis la langue ! Et puis qu'est-ce que tu en sais d'abord que mes baisers sont pas agréables ?"

"Beijo !"

"Haa..."

Haru se couvrit le visage avec ses mains, gêné par ce qu'il venait de se passer et par ce qu'il entendait. Cela n'empêcha pas les autres de continuer de parler.

"Et puis t'es sérieux ? Du latex ? Tu pouvais pas faire mieux comme costume ?"

"Il est pas un peu fétichiste là, ton démon ?"

"J'ai fais avec les moyens du bord, tu sais combien ça coûte le cuir ? Une blinde !"

"Ok, on arrêtes là ! De toute façon ce ne sera pas ton rôle final."

Haru se découvrit le visage et se redressa alors d'un seul coup, choqué par ce qu'il venait d'apprendre.

"Quoi ? Attends, c'est pas toi qui va le jouer ?"

"Hé non ! Dommage, j'aurais bien aimé."

"Mais qui va s'en charger alors ?"

"J'en sais rien, demande au patron. Il te répondra sûrement ! Allez les gars, on fait une pause ! On improvisera quand l'autre acteur sera là et vous prendrez ce que vous méritez ! Inutile de gâcher le suspens !"

"Hey ! T'es pas mal aussi dans ton genre toi !"

Beijo rejoigna les coulisses avec les autres clowns, laissant Haru le dernier à se trouver sur la piste.  Il restait perplexe quand à ce mystérieux acteur qui portait étrangement le même nom que la créature avec laquelle communiquait fréquemment Chester.

*Il n'oserait tout de même pas…? Non, pas après m'avoir dit toutes ces choses ce matin...C'est sûrement une mauvaise blague !*

Haru se secoua la tête de droit à gauche pour se réveiller, puis regarda autour de lui et pensa.

*Je me demande si Luna va tout de même venir...*