L'arrivée du maître des tornades

Le désert, lieux le plus chaud et sûrement le plus perdu de toute la planète Terre. Rares sont ceux qui ne le connaissent pas, qui s'y sont engouffrés et en sont sortis vivants. Tout semblait paisible et calme dans ce coin sans histoire, remplis de sables et de roches, où le soleil tapait fort et où peu d'âmes y vivent. Enfin, presque, car, soudain, dans ce lieux sensé être tranquil, un vent violent s'éleva et fonça droit vers un rocher qui fut détruit en plusieurs morceau. Du sable s'éleva et lorsqu'il ft dissipé, on put voir un garçon portant des vêtements déchirés, au cheveux verts, aux yeux verticaux bleus et qui a deux cicatrices en fore de croix sur chacune de ses joues. Ce garçon montrait un air sérieux et marchait lentement, les mains dans ses poches. Le vent semblait plus présent à son approche. Soudain, il entend un bruit de voiture, il se retourne et vit une bande de bandits. Il s'envolé dans les airs et se dirigea vers eux. Il s'arrêta juste devant, les obligeant à s'arrêter. L'un d'eux dit : "Hé! Toi là! Écartes-toi!"

"Vous venez de braquer une banque?"

"Oui, et alors?! C'est pas tes ognions alors barres-toi ou je t'écrase!"

Mais le garçon ne bougea pas d'un poil, le bandit s'énerve alors et redémarre sa voiture en disant : "Très bien! Tu l'aura voulut!"

Le garçon montre un sourire au coin. Soudain, le vent se mit à tourner autour du garçon, le vent fut tellement violent qu'il projette la voiture et ses passagers aux loin. lorsque tout fut finit et que le sable est dissipé, le garçon avait disparut. Quelques minutes après, des policiers trouvent la voiture retournée et les bandits au sol. Alors qu'un docteur s'occupé de l'un d'eux, celui-ci dit : "Un garçon est apparut, il ne voulait pas s'écarter, on a donc continuer d'avancer et une tornade l'a entouré et nous à expulsé".

Un policier, qui avait tout écouté, dit : "Encore? C'est la troisième fois que nous avons le même témoignage. On dirait bien que le Maître des Tornades a encore frappé et a arrêté des bandits. Nous devons découvrir qui il est exactement".

Au sommet d'un canyon, celui que le policier a appelé le Maître des Tornades était en train de les observer du haut en ayant les bras croisés alors que le vent caressa ses cheveux.

Un jeune garçon. Léo. Surnommé le maître des tornades... Encore jeune, facilement influençable donc. Un prochain régal... Mais d'abord achever celui-ci. Du sang coula sur la poitrine de la jeune femme. Pas le sien non... Celui de l'homme étendu sur la banquette. Il était en train d'agoniser, souffrant encore. La femme se releva et remit son haut noir. Ses yeux d'améthystes brillaient comme deux feux follets, sauvages et magiques. La fille de joie repris son couteau de boucher et s'approcha du futur macchabée

"Une dernière chance... Sais-tu où est le maître des tornades ?

_Dans un petit village du désert... Et vous qui êtes vous ?

_Moi ? Une fille de joie... Pas comme les autres."

Sous les yeux assombris du torturé, la femme perdit ses formes, des muscles développés se formèrent. En environ une seconde, la jeune femme était devenu un homme. Un sourire ce traça sur les lèvres du mage, et il planta le couteau dans la gorge du nouveau défunt. Après tout, il l'avait cherché... Appeler une prostituée quand on dispose d'informations cela peut se montrer dangereux ; surtout si l'une d'entre fait aussi office de tueur à gages.

Deux jours plus tard, dans une petite ville perdue du désert. Personne ne fait attention à l'étrange visiteur. On voit qu'il n'est pas d'ici avec sa peau aussi laiteuse, étant donné que le soleil est de plomb ici. Il observe tranquillement la banque. Tandis que des voleurs en sortent, sacs à la main, un garçon s'interpose. L'homme à la peau blanche se lève, et approche discrètement. Un vent violent se leva, une sorte de petite tornade enveloppa l'enfant et fit valser les voleurs. Mais le visiteur ne lâcha pas le maitre des tornades des yeux, et le suivit en silence, jusqu'au sommet d'un canyon. Sa cible s'était enfin dévoilée. L'homme vérifia que son couteau -souvenir du témoin gênant- et sa chaîne à crochets -souvenir plus ancien- étaient bien cachés à leur place. Tout était prêt. En un battements de cils, l'homme devint une femme aux belles formes avant de s'approcher et d'applaudir

"Bravoo... Pour un jeune garçon, vous êtes très talentueux, et brave."

Il, ou plutôt elle désormais, était très douée pour la comédie, depuis son plus jeune age. Et puis les hommes... Peut importe leur ages, ils sont tous pareils.

Elle était prête à le tuer. Un peu de charme, et voila le travail. Mais ce gamin était méfiant. Et vif. En un instant, il disparut de la vue de la femme. Celle ci écarquilla les yeux un instant, avant de se mettre à sourire. le sourire devint gloussement, et bientôt se fut un rire au bord de l'hystérie qui coulait à flot de lèvres de la demoiselle. Enfin un jeune homme qui lui résistait. Un garçon avec assez de cervelle pour se méfier ! Voilà qui allait rendre le travail plus... palpitant. Et puis, autant de traque et de travail allait bien lui offrir une augmentation non ? Pas même une petite prime ? Le chef allait être très content, il allait bientôt la féliciter. Ca c'était chouette. La femme fit demi-tour et revint au village sous son visage masculin. Aucune nouvelle du maître des tornades... Il avait du changer de zone. Il n'y avait plus qu'à trouver l'endroit où il se reposait désormais...

... Le lendemain matin, dans une ville voisine, le joli brin de femme pointa le bout de son nez. Elle discuta avec les hommes du bar. Elle était polie et douce, un vrai sucre d'orge. Puis l'un des hommes mentionna sa fille qui n'avait qu'un certain "maitre des tornades" à la bouche. La jeune femme se proposa pour tenir compagnie à la fille. Seulement, ce fut l'homme, avec un regard angélique, qui aborda la demoiselle.

"Bonjour ma chère... Pourriez-vous m'aider ?

_Euh oui si j'peux... C'est quoi ton nom mon beau ? Enfin si j'peux me permettre.

_Haha, oui bien sûr. Je suis Allan. Enchanté. Il parait que tu as croisé un garçon qui manie des tornades ?

_Tu veux parler du maître des tornades ? Il s'est fait sa tite réputation, mais personne sait qui il est. J'l'ai déjà croisé par hasard."

Allan souria à la jeune fille. Le soir tombant, il invita la demoiselle à venir avec lui. Il l'emmena dans une maison aux airs abandonné... Et lui planta le couteau dans le ventre

"Dis moi OU tu l'a vu."

La terreur et la douleur l'avait figée. Elle était incapable de répondre. Pas besoin de perdre son temps avec. Allan -car il s'agit bel et bien de son prénom, même s'il est plus connu sous le nom d'Hermas- remonta le couteau lentement, l'ouvrant comme on disséquerais une grenouille. Un fois ceci fait, il laissa le corps au sol, nettoya son arme, et s'allongea sur un canapé miteux. Ce travail était mille fois mieux que prostitué, il n'y avait rien à redire. Demain il trouverait "Léo" et l'annéantirait. A moins que le hasard l'illumine pour cette nuit. Il méritais bien d'avoir un peu de chance, lui qui avait été malheureux tout sa vie.

Toute la journée, Léo s'est entraîné dans le désert en brisant plusieurs gros rochers grace à ses pouvoirs du vent. il s'arrêta et dit : "Hm! Pas assez rapide. Je dois encore m'améliorer et m'entraîner".

Sa chouette se mit à voler autour de lui en criant, Léo, qui comprit ce qu'il voulait dire, dit : "Ok Oliver. On va un peu se reposer pour aujourd'hui. Viens".

Oliver se posa sur l'épaule de Léo. Le Maître des Tornades marcha ensuite en direction du petit village où il s'est rendu il y a quelques heure. Il se rend dans un bar. Il entendit un client interroger le gérant à propos de la disparition de sa fille qui a été vue dans ce bar pour la dernière fois la veille, qui n'est pas entrée de la nuit et qui a disparut. D'après le gérant, elle serait partie avec un homme qui n'est pas de la région. Léo était assis face au comptoir et écouta toute la conversation. Au moment où le barman se retourna pour s'occuper du jeune client aux cheveux verts qui était nul autre que Léo avant d'avoir était interrompu, il avait disparut et il ne vit que la porte d'entrée de son bar bouger et aucune trace de cet étrange garçon qui était accompagné d'une chouette.

Un moment de pause, enfin. La journée d'hier avait été calme. Allan et son alter ego féminin n'avait pas cherché le maître des tornades. Une logique lui permettait d'attendre. Une logique simple. Ce garçon luttait contre les crimes environnants. Aussi, il n'y avait qu'à attendre, tranquillement. Le soir venu, la jeune femme trouva une victime sur qui se faire les dents, et qui orienterait la vraie cible. Elle laissa volontairement une trace de sang menant à sa cache, et accrocha l'homme à des piquets. Les épaules, ses mains et ses genoux étaient cloués au mur, sanguinolent. Pour l'instant, le pauvre survivait, mais pour combien de temps ? Quand le manque de sang allait avoir raison de lui ? Autant de questions... Dont Allan se fichait absolument. Celui-ci se lavait tranquillement. Après tout, un corps propre est bien plus désirable. Et c'était tout sa vie, être désirable. Une fois bien nettoyé, la jeune femme rejoignit la pièce ou le cadavre en sursis gémissait. Il fallait se préparer à avoir un invité de marque. Heureusement qu'elle avait prévue des habits de rechange qu'elle s'empressa d'enfiler. la tenue était similaire à celle d'avant, en plus propre. Plus de taches de sang, plus de vilains accrocs. Elle s'installa dans le canapé, et sortit une lime à ongles. Tout en faisant sa manucure, elle observa la ruelle par la fenêtre ouverte, un sourire enfantin aux lèvres.

"Viens par là petit lionceau... Je vais te dresser moi, tu va voir. Ce sera amusant."

Léo survolait le désert en alentour du village en compagnie d'Oliver. Peut-être que la fille que cet homme cherchait avait eut des ennuies et qu'elle avait besoin d'aide. Au bout de plusieurs heures de recherche, il vit une cabane qui semblait abandonnée. Il fit signe à sa chouette de rester et s'approcha. Il rentra à l'intérieur et vit à sa grande stupéfaction le cadavre d'une femme éventrée. Dans sa tête, l'image de sa mère morte quand il était petit lui revint à l'esprit. Il ferme alors les yeux et sortit brusquement de la cabane en refermant la porte. Oliver s'approcha d'un air inquiêt. Léo se reprit alors, réouvre ses yeux verticaux bleus et dit : "Je crains que nous soyons arriver trop tard. Il n'y a plus personne à sauver".

Léo baissa alors tristement la tête. La chouette montre un air triste, il se posa sur l'épaule de son maître et frotte sa tête sur sa joue pour essayer de le consoler. Léo redresse alors sa tête et dit : "Ça ira Oliver. Maintenant, nous devons trouver le meurtrier afin qu'il ne commette plus de crime".

Ils s'envolèrent alors. Le soir, Léo était revenu au village bredouille, il n'avait trouvé aucune trace du meurtrier durant ses recherches. Puis, à la sortit du village, il trouva des traces de sang. Il s'accroupit et regarde.

"Ce sang n'est pas sec. Ces traces doivent être très récentes".

Il se relève et croise ses bras.

"C'est étrange, un meurtrier aurait veiller à effacer les traces visibles et ne les auraient pas laisser ainsi à la vue pour risquer qu'on remonte sur sa piste. Cela sent l'entourloupe...mais pour piéger qui?"

Finalement, le Maître des Tornades suivit les traces en regardant autour de lui afin de veiller à ne pas tomber dans un piège. Il arriva alors à nouveau dans la cabane abandonnée de toute à l'heure.

"Oliver, restes ici. je vais voire".

La chouette se posa sur un rocher tandis que Léo s'avancer doucement, étant très leger, il n'avait pas de mal à être discret. Il regarda par une fenêtre et vit la femme qu'il avait croisé il y a deux jours et qui était venu à sa rencontre. Elle était assise sur un fauteuil en train de limer ses ongles face à une homme soufrant cloué au mûr.

*Encore elle? C'est donc elle qui a tué cette fille. Cet homme semble être gravement blessé. Je dois faire quelque chose".

Il disparait en un vent qui fait claquer la porte de la cabane. Les clous qui maintenaient l'homme se mettent d'abord à trembler avant de se déplanter. L'homme fit ramener au village dans un vent violent tandis que dans la cabane, le vent à l'intérieur se mit à tourner de plus en plus vite pour créer une grosse tornade qui commençait à faire craqueler le bâtiment.

Le vent se leva, faisant frissonner la femme.. Ce genre de choses était courant. Combien de fois, des amis à elle durent abandonner leur postes en raison d'un vent trop froid ? Tous et toutes avaient été sévèrement punis par le chef. Mais jamais Hermas n'avait abandonné son poste. Et encore moins quand il s'agissait d'un contrat. Hermas posa sa lime sur la table, souriant toujours. Elle savait que ce vent n'était pas normal. C'était si... évident. S'il fallait donner un point commun entre le chasseur et sa victime, c'est que tout d'eux n'avait qu'un pouvoir. Lui le maniement du vent et elle... Vous avez déjà compris. Un vent violent détacha le prisonnier et l'emmena. Sûrement chez lui, en sécurité. Il n’intéressait pas la tueuse de toute façon. Sa proie était là. Le vent devint plus violent et se mua en tornade. Les yeux mouillés de larmes la femme gémit d'une douce voix plaintive, s'adressant au vent -qui devait dissimuler le maître des tornades à coup sûr :

"Vous vous trompez de cible ! Je suis innocente !... C'est mon frère, Allan, qui a blessé cette homme ! IL a tué une fille hier ! Je vous en prie, maître des tornades aidez-moi..."

Les larmes coulaient à flot désormais. La fille tremblait comme une feuille et gémissait.

"J'ai voulu vous en parler la dernière fois, vous demander de l'aide ! Mais vous êtes parti... Je vous en prie, je ne peux pas lutter contre lui, vous seul pouvez."

Comme preuve de son inefficacité, elle retira sa veste et monta légèrement son dos. Il présentait de nombreux hématomes et des coups de couteau. Ceux-ci venait en réalité de son chef. Mais ça... Il ne pouvait pas savoir. Pas plus que le fait qu'Allan et elle ne faisait qu'un être nommé Hermas. Cela semblait trop impossible, personne n'y croiyait... jusqu'à voir la transformation. De la pure magie. En attendant, la femme aux airs si fragiles tremblait, et rebaissa vite son haut pour cacher les marques.

"Je vous en prie... aidez-moi."

La voix s'était muée en plainte, et la fille se laissa tomber au sol. Et oui, savoir jouer la faiblesse, la victime éplorée, faisait parti des leçons que l'on avait pour devenir fille de joie. Plus un seul sourire sur ce visage de poupée, juste un masque de peur. A l'intérieur par contre, l'excitation était à son comble. Bientôt elle aurait le fruit de son travail.

La ruse fonctionna. Sous les yeux de la demoiselle tremblante, le maitre des tornades apparut. Le vent se calma un peu, et voici la partie la plus corsée. Elle savait. Tout était contre elle, il devait encore se méfier. Elle allait devoir subir un interrogatoire. Règle une : tout n'est pas dans les réponses mais dans l'attitude. Il n'y alla pas par quatre chemins. La jeune femme aux allures de victime se fit mitrailler de questions. Et ne pensa même pas à lui demander son nom, quel petit malpoli. La réaction n'attendit pas. Sous toute cette -fausse- pression. La fille éclata en larmes devenant un instant incapable de répondre à quoi que se soit. Il fallait faire comprendre la -soi disante- fragilité de la fille. A la fin, elle se décida à répondre, encore hoquetante

"Dé... Désolée... C'est vrai que la première fois... Je voulais vous mettre en confiance, pour vous en parler... Mais je vous jure que je n'ai jamais voulu vous... vous duper."

Elle s’arrêta séchant en vitesse un nouvel arrivage de larme. Elle se ressaya convenablement sur le canapé malgré ses genoux tremblants.

"J'ignore pourquoi il fait ça. Depuis que notre mère a été tuée, il n'est plus le même... Il a retrouvé son assassin -notre père- et l'a assassiné... Il est ma seule famille, je n'ose rien faire contre lui. Il est parti se trouver quelqu'un d'autre à tuer, mais il devrait revenir ici normalement. Pour me chercher."

Elle leva les yeux, dirigeant ses grandes pupilles améthystes droit dans les yeux du jeune homme. Un regard tremblant et implorant. C'était le plus dur à imiter, un regard implorant. Mais combiné avec l'histoire affreuse, cela ne pouvait qu'être du meilleur effet. Et avec tout les coups et bassesses qu'on avait fait à Hermas, il savait bien à quoi ressemblait le regard du perdu. Et puis... L'histoire n'était pas complétement fausse. Son père avait allégoriquement tué sa mère, et il avait tué son père... moins allégoriquement. Mais il l'avait cherché ! On ne vends pas son propre enfant... Enfin, ne parlons plus du passé. Se souvenir c'est subir, il faut oublier ce qui est gênant.

Léo écouta la fille qui disait qu'elle avait essayé de le mettre en confiance et ne voulait pas le duper. Mais ça, il avait du mal à le croire car elle avait dû le suivre et pour y parvenir, elle devait être forte, elle ne devait pas être la pauvre victime qu'elle prétend être. La fille en pleurant se mit à raconter son histoire ou sa soit disante histoire. Mais Léo continua de montrer un air méfiant car pour lui, il était certain qu'elle jouait la comédie et son intuition ne se trompait jamais. Au bout de plusieurs minutes, il dit : "Quelle touchante histoire! seulement, quelque chose ne colle pas dans cette histoire. Si il est vrai que ton "frère" est le meurtier de toute ces personnes, pourquoi aurait-il menait cet homme vivant jusqu'ici en laissant une trace de sang. Je suis passé ici ce matin et il y avait un cadavre d'une fille mais il semblerait qu'il l'ait tué ici et non pas dans la rue. Il semble se contenter habituellement de tuer ses victimes et de les laisser sur place. Hors, là, il a juste blessé mortellement cet homme et l'a mené ici en laissant des traces de sang derrière lui. C'est clair, cet homme était un appat pour attiré quelqu'un et toi tu devais l'attendre. Tu es beaucoup plus impliquée que tu ne le prétend dans cette histoire. Ce qu'il me reste à savoir c'est qui cet homme devait attirer jusqu'ici?"

Il ne voulait pas marcher. Intérieurement, Hermas grinçait des dents. Il voulait sortir son couteau et l’égorger vif maintenant. Mais il ne pouvait pas, ou le garçon disparaitrait et jamais le tueur de pourra le retrouver. Il fallait rester une fille innocente. Ce qu'elle était dans rues sombres, le soir. Un simple animal en cage, qu'on ne libérera jamais. Ce n'est pas de l'improvisation pure. Les émotions avaient déjà été ressentie. La peur, ce sentiment que rien ne s’arrêtera. Elle puisait ses imitations de vrai moment de douleur.

Et pourtant il refusait d'y croire. Il avait déceler l'utilité de l'appât, et se demandait pourquoi elle était là... Bref il la soupçonnait carrément au lieu d'être attendri. Sûrement était-il encoure un peu trop jeune et innocent pour avoir son jugement altéré ainsi. Mais pas moyen d'avoir une autre approche. Il était trop tard pour changer de stratégie... Il faudra improviser à nouveau. Heureusement que les quelques sanglots offraient des bonnes pauses pour réfléchir aux prochains mots.

"Il... Ne m'a pas parlé de piège. Ou d'autres choses... Je ne lui ai désobéi qu'une fois. Quand je suis partie te trouver la dernière fois. Il m'a puni après ça. La seule raison pour laquelle il ne me tue pas... C'est parce que nous sommes jumeaux. J'ignore s'il avait un plan précis, il m'a juste dit de surveiller cet homme au cas ou."

Et elle laissa recouler quelque larme. Bien plus discrète, plus retenue.

"Je sais que les circonstances jouent contre moi. Mais je te supplie de me croire."

Le feme dit à Léo que son frère ne lui a pas parler d'un piège ou d'autres choses, qu'elle ne lui a désobéit qu'une seule fois quand elle est partie le retrouver lors de leur première rencontre et qu'il l'a puni pour ça, que la seule raison pour laquelle il ne le tue pas c'est parce qu'ils sont jumeaux, qu'elle ignore si il avait un plan précis car il lui a juste demandé de surveiller cet homme au cas où, qu'elle sait que les circinstances sont contre elle mais elle supplie Léo de la croire. Le Maître des Tornades continue de la regarder d'un air méfiant et dit sur un ton sérieux : "Je ne croisque ce que mon instinct me dit et mon instinct me dit que vous êtes louche".

Là, une bourrasque de vent se lève et se met à tourner. Le vent se cogne contre les mûrs qui se brisèrent. ainsi, les débris en bois se mettent à virevolter. Léo s'envole dans les airs. Il tendit son bras sur le coté où Oliver s'y déposa. Léo retourne son regard sur son interlocutrice et dit : "Dis à ton frère de me retrouver demain après-midi dans la Vallée des Tempêtes! Si il ne vientpas, je peux lui asssurer que je le traquerais et le retouverais et que dans ces cas-là, ça ira très mal pour lui!"

Léo se met à disparaître avec sa chouette au plumage doré. A ce moment précis, les débris arrêtèrent de virevolter et le vent de souffler.

Il y avait une sorte de progrès. Si, si, indéniable. Il jouait au dur, mais on pouvait sentir... un truc. Il expliqua qu'il n'écoutait que son instinct. Pourquoi la moitié des cibles croisées étaient dotés de ce fichu instinct ? A part celui de survie, Hermas n'en connaissait aucun. Et l'instinct de survie n'apprenait rien sur l'alignement des gens. Malgré tout, Léo proposa un rendez-vous au quasi frère de la jeune fille. Demain, après midi, la Vallée des Tempêtes. La fille hocha la tête.

"Promis... Je lui dirais. Au fait... Je m’appelle Alyss."

Et Léo disparu. Alyss sécha ses larmes, esquissa un sourire, et se mit à rigoler comme une enfant. Un duel ! Ca lui allait... Il allait bien s'amuser ooh oui. Alyss décida finalement de dormir un peu. Demain allait être palpitant...

Le lendemain, à 15 heures, une silhouette se dessina dans la vallée des tempêtes. Mais ce n'était pas des courbes d'hommes. C'était bel et bien Alyss qui s’avançait. Elle s’asseyait su un une roche, les mains sur les genoux et attendit patiemment le maitre des tornades. Sa mine était sombre. Déjà dans son rôle elle savait quoi dire et quoi faire. Elle semblait pleurer, mais le couteau était prêt, dans sa petite cachette. Et la fille chantonnait lugubrement

"Tu sembles avoir froid... viens, viens avec moi. Il fait chaud ici, tu seras bien accueilli... Tu sembles avoir froid... Viens, viens avec moi."

La seule comptine que l'on apprends quand on est une fille de joie. Bien triste n'est ce pas ? On peut bien la plaindre au moins un peu !

La Vallée des Tempêtes, lieux encore plus déserte que le désert lui-même. Le vent y soufflait tellement fort que le sable était soulevé et cachait le ciel, ce qui donnait l'impression qu'il était marron bien qu'en réalité il était gris. Des tas de tornades tournoyaient dans chaque coins du lieu, ils n'étaient pas gris mais couleur cuivré tellement la poussière était présente. Tout dans ce lieu était désolé comme si aucune âme y vivait. Alors que Alyss chantonnait sa chanson, les tornades se mettent à s'écarte comme si elles laissaient passer quelqu'un. Dans une bourrasque apparaît, volant au-dessus du sol, Léo. Il avait les bras croisés, était droit et regardait la fille d'un air méfiant avant de dire : "Et alors?! Ton frère n'est pas venu? J'ai pourtant était clair il me semble! Et pas la peine de faire ton cinéma en chialant ça ne marche pas! J'ai pourtant donné une consigne clair et nette et je constate qu'elle n'a pas été respectée comme demandée!"

Alyss leva à peine la tête quand Léo arriva. Elle s'approcha, l'air fort contrit et balbutia une excuse. En même temps, elle soulevait délicatement son haut en montrant sa peau d'albâtre.

"Je suis désolé... Il m'a promis qu'il viendrait... D'ailleurs tu sais..."

En une seconde, elle se jeta sur lui, tout en prenant son apparence d'homme.

"JE SUIS LA !!!"

Le couteau dégainé, Allan l'attrapa par les cheveux et tira d'un coup sec. Son excitation était à son comble. Certes il était beaucoup plus jeune que ses contrats favoris (a savoir ceux de l'age de son défunt père) mais il était si rare de pouvoir se battre avec la proie... C'était vraiment amusant. Et surtout, ça augmentait les chances de primes ! Et ça, ça rendrait le chef content. Ce qui voudrait dire qu'il ne le frapperais pas pour ne pas avoir pu assurer le "service du plaisir" comme il dit. Le couteau appuyait sur la gorge du garçon faisant perler un peu de sang

"Ne t'inquietes pas, Darling, tout va bien se passer..."

Allan s'amusait comme un enfant quand une saleté de piaf se mit à lui tourner autour. Le tueur à gages lui décocha une mandale de sa main libre. Les oiseaux agressent les humains maintenant, on se croirait dans un film ! La distraction fut brève, trop pour qu'il comprenne ce qui s'était passé. Et pourtant le môme venait de lui faire une clé de bras. La roue avait tourné... De toute façon, la chance lui avait tourné le dos le jour ou il avait été vendu.

"J'ai rarement l'habitude de me battre. Héhé... C'est vraiment drôle !"

Sans prévenir, Hermas donna un coup de pied en arrière, atteignant Léo à la jambe. Ou, il ne saurait trop dire... Mais l'important c'est qu'en l'ayant ainsi poussé il avait pu libérer son bras et faire face à son adversaire. Il souriait de toutes ses dents et les yeux pétiller d'un mélange de folie de joie et d'innocence. Comme un enfant qui découvre un nouveau jeu.

"Je ne t'ai pas menti. Mon nom est Alyss ET Allan. Mais tu peux m'appeler Hermas... Et pour résumer, on m'a payé pour te tuer. C'est aussi simple que ça. Alors sois gentil et laisse moi t'égorger d'accord ?"

Il serrait son couteau, et lécha le sang qui commençait déjà à sécher dessus.

Tout ce que dit Allan c'est qu'il est rare qu'il se batte et que c'est drôle. Léo resserra donc son étreinte et dit en regardant l'assassin d'un air sévère : "Répondez à mes questions!"

Soudain, l'homme parvient à frapper une jambe de Léo avec son pied. La Maître des Tornade perdit alors l'équilibre et tomba en arrière sur le derrière. Ce qui fait que le jeune garçon avait lâcher sa prise sur son agresseur qui s'était retourné vers lui pour lui faire face en disant qu'il s'appelait bien Alyss et Allan mais qu'il peut l'appeler Hermas à la place, que quelqu'un l'a payé pour le tuer et lui demande d'être gentil et de le laisser l'égorger. Léo serre des dents et afficha un air sévère tandis que Hermas léchait le sang dégoulinant de son couteau. Qui pouvait bien vouloir sa mort? Un habitant d'Itaque qui aurait retrouvé sa trace? Le meurtrier de son maître? Un des anciens bandits que Léo aurait envoyé en prison? Ça, Léo n'en avait aucune idée mais il comptait bien le savoir. Il recula de quelques mètres à l'aide de ses bras et de ses jambes car il se trouvait toujours au sol et dit : "Ok, tout ce que vous voudrez, mais avant, je veux savoir qui veut ma mort. Vous pouvez bien respecté la dernière volonté d'un condamné. Je sais, vous devez vous dire à quoi ça me servirait et bien..."

Il affiche un sourire narquois et dit : "Et bien ça me permettrait de savoir qui hanter une fois dans l'au-delà. Je m'arrangerais bien avec mon grand-oncle pour ça".

Il jouait. Il faisait semblant d'être résigné... Hermas avait trop souvent joué la comédie pour ne pas la reconnaitre. Surtout que c'était un piètre acteur. Cependant le voir gagner du temps comme ça était amusant. Comme un chat qui a trouvé une souris. Hermas s'approcha du garçon, toujours le couteau en main.

"J'aimerais te le dire, mais il ne m'a pas donné de nom. Beaucoup des mes employeurs restent anonymes, même face à moi... Je ne vois pas pourquoi d'ailleurs."

Et il reprit la forme d'Alyss et fit une mine innocente

"Après tout, je suis une gentille petite fille..."

Elle sauta sur le maître des tornades. Elle lui arracha un bout de son pantalon au passage et planta son couteau dans sa jambe. Son regard n'exprimait plus la moindre tendresse, il s'agissait juste d'une folie incontrôlable... Et une certaine peur aussi. Assise sur Léo, elle se mit à serrer sa gorge -montrant au passage un sublime décolleté.

"Tu sais quoi ? Si tu m'amuses... Je me contenterais de te torturer. Mais il faudra aussi y mettre un prix."

Alyss desserra sa prise. Juste le temps pour lui de souffler un peu. Et elle resserra. C'est une technique de torture bien connue.

C'était si amusant. L'excitation de tuer quelqu'un. Ca lui rappelait un souvenir. Son tout premier meurtre. Elle avait senti un tel pouvoir ce soir là. Cet homme qui l'avait maltraité, qui l'avait fait souffrir toute son enfance... Si faible face à elle. Elle avait perdu son innocence par sa faute mais avait gardé sa joie d'enfant. Et cette joie revenait à chaque meurtre. Il n'y avait rien de plus drôle que de sentir cette puissance vous envahir. Par contre qu'on vous jette du sable dans les yeux, c'était pas drôle du tout ! Hermas avait beau savoir que le môme allait pas se rendre !

"Ca fait mal ça ! Tu es franchement méchant !"

Quand Hermas rouvrit les yeux -il pleurait à moitié avec toute cette poussière- elle vit une tornade foncer sur elle. C'est dans ses moments que ne pas avoir eu d'entrainement à la magie est problématique. Elle fit une roulade pour échapper de justesse à la tornade et à celle qu'elle n'avait même pas remarqué. Elle ignorait où était Léo... Et se mit à rire rire ! Elle hurla au quatre vent à l'intention de son adversaire :

"Tu es amusant ! Je n'ai jamais autant ris pendant une traque... Et l'idée d'un combat, c'était génial ! Je te laisse en vie aujourd'hui... On se retrouvera peut-être, maître des tornades. Et ce jour là je te tuerais !"

Et la jeune prostituée s'en alla. Elle avait d'autres choses à faire de toute façon... Rien ne presse n'est-ce pas ?

Hermas avait les yeux fermés et cri à Léo qu'il lui a fait mal et qu'il était vraiment méchant. Léo secoue alors la tête et se dit : *On se demande qui est le plus méchant des deux*.

Elle rouvrit les yeux, laissant couler des larmes puis évite les deux tornades en faisant une roulade en avant puis se mit à éclater de rire avant d'hurler à l'intention du Maître des Tornades qu'il est amusant, qu'elle n'a jamais autant rit durant une traque, que l'idée d'un combat était génial, qu'elle le laisse en vie aujourd'hui, qu'ils se retrouveront peut-être et que ce jour-là elle le tuera. Ensuite, elle commença à partir.

*Attends un peu, on verra bien qui de nous deux rira le dernier et si tu me tueras vraiment*.

Léo se rend invisible avant de se mettre à suivre discrètement la jeune femme alors que Oliver volait au-dessus d'elle. En la suivant ainsi, la jeune garçon espérait bien qu'elle retrouverait celui qui l'a payé pour le tuer et donc, remonter jusqu'à lui et savoir qui il était et pourquoi il voulait le tuer. Soudain, une affiche volante lui tomba à la figure, lorsqu'il le retire, ilavait perdu la trace de Hermas, ce qui agaça Léo car il a laissé échappé un dangereux criminel. Il se remit visible et regarde l'affiche, il s'agissait d'une annonce pour le prochain tournoi. Peut-être que si il y participait et se montrait au grand jour, celui qui lui en voulait remonterait jusqu'à lui. C'est décidé, Léo participera à l'Olympic Stadium.